A partir de l’an 1000, la chrétienté se généralise en Europe
À l'intérieur de ce monde sans frontières ni papiers d'identité, uni par la foi chrétienne et une langue commune, le latin médiéval, les hommes, les marchandises et les idées ont pu circuler tout aussi aisément que dans l'empire romain, un millénaire plus tôt.
Du Ve au XVe siècle, la Chrétienté constitue l’un des ensembles culturels et politiques les plus structurés du monde médiéval. Elle ne désigne pas seulement la religion chrétienne, mais aussi l’ensemble des sociétés européennes qui se reconnaissent dans la foi chrétienne, dans une culture commune et dans une vision du monde partagée.
Un espace religieux unifié
La Chrétienté médiévale repose sur la diffusion du christianisme depuis l’Empire romain. Au début du Moyen Âge, elle regroupe l’Europe occidentale, centrale et une partie de l’Europe du Nord.
Deux grands ensembles se distinguent progressivement :
1. La Chrétienté latine (catholique)
2. La Chrétienté orientale (orthodoxe)
En 1054, le Grand Schisme consacre officiellement la séparation entre catholiques et orthodoxes.
Une société organisée autour de la foi
Le christianisme structure l’existence quotidienne :
Le rôle central de l’Église
L’Église médiévale est à la fois :
La Chrétienté et le monde extérieur
L’Europe chrétienne se perçoit comme distincte des autres civilisations :
Un espace divers mais uni
Malgré des royaumes rivaux, des langues variées et des cultures différentes, l’Europe chrétienne partage :
La Chrétienté donne ainsi une cohérence à l’Europe médiévale, sans être un empire politique.