La géographie de la corne de l’Afrique, avec ses hauts plateaux difficilement accessibles depuis l’ouest, mais avec des ouvertures vers la mer rouge, a conduit les habitants, héritiers de l’antique royaume d’Aksoum, à se tourner vers le Moyen-Orient, creuset de leur culture, plutôt qu’en direction de l’Afrique subsaharienne.
L'Éthiopie dénommée autrefois Abyssinie, est un îlot de Terre Sainte du Peuple élu, Nouvel Israel, qui occupe les hauts plateaux de l'Est africain, entouré des peuples musulmans vivant dans l'enfer torride des basses terres orientales
Les Éthiopiens s'enorgueillissent à la fois d'une histoire biblique, la visite de la reine de Saba au roi Salomon y aurait eu lieu il y a trois mille ans et de leur résistance à la colonisation. La culture éthiopienne est la seule culture écrite africaine au sud du Sahara.
Les peuples d'Éthiopie sont à la base du « fédéralisme ethnique » autour duquel est structurée l'organisation interne du pays. Les régions administratives sont nommées à partir de déterminants « ethniques » présumés caractériser la majorité des habitants.
D'après le recensement de 1994, les Oromos et les Amhara représentent respectivement 32,1 % et 30,2 % de la population et sont démographiquement les entités les plus importantes. On dénombre aussi les Afars (7 %), les Tigrés (4,2 %), les Somalis (4,0 %), les Gurages (4,3 %), les Sidamas (3,4 %) ou les Welaytas (2 %) qui ensemble représentent près de 25 % des Éthiopiens, et d'autres groupes encore moins nombreux.
L’Éthiopie compte en fait 80 ethnies. La mosaïque qu’ils composent juxtapose des populations très différentes les unes des autres, gardant encore leur caractère propre. Deux d’entre elles ont des origines particulières :
Né en Jamaïque sous l'impulsion de Marcus Garvey (1887-1940), le mouvement rastafari prône un retour des Noirs déracinés en Afrique. L'Éthiopie devient alors une nouvelle Terre promise où l'empereur Haïlé Sélassié (1892-1975), nommé auparavant Ras Tafari – nom à partir duquel fut formé celui du mouvement –, apparaît comme le nouvel envoyé de Dieu
Communauté à part dans une Éthiopie chrétienne, les juifs éthiopiens, également appelés Falashas ou Beta Israël, (la maison d'Israël), ont su préserver au cours des siècles leurs particularités sociales et religieuses. Longtemps isolés des courants juifs traditionnels, il se sont rapprochés davantage des chrétiens d'Éthiopie, dont les pratiques et les rites présentent de nombreuses similitudes. Ces juifs, au passé si particulier, résident aujourd'hui pour la plupart en Israël, après deux vagues de migrations successives, en 1984 et 1991. Depuis 1991, l'émigration des Beta Israël se poursuit à un taux annuel d'environ 3000.
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.
L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques et physiologiques, évolutifs) et culturels (socioreligieux, psychologiques, géographiques, etc.). Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles
L'anthropologie s'organise autour de deux grands types de travaux étroitement liés : d'une part, les travaux d’ethnographie, qui sont des enquêtes et observations de terrain (empiriques) concernant dans les détails et de façon isolée les peuples, cultures et sociétés humaines, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous la forme de monographies ; et d'autre part, les travaux d’ethnologie, dans lesquels sont étudié les peuples, cultures et sociétés humaines de façon comparée et sur la base de recherches (théoriques) au sein des publications ethnographiques, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous forme d'essais. (WiKi)
L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie est la phase de généralisation théorique après comparaison
L’anthropologie et l'ethnologie s’assignent comme tâche de penser l’autre.
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