Contrairement a l’idée reçue disant que les sociétés africaines n’auraient pas d’histoire, ce sont en fait les transmissions orales des traditions chez de nombreux peuples africains qui donnent des informations sur leurs organisations sociales, leurs cultures, leurs économies ou les échanges ou complémentarités de voisinages.
La différence vient aussi de concepts de propriété différents.
En Afrique le pouvoir est sur les populations, les troupeaux, la légitimité ne viennent pas de la terre. Le besoin d’écrit n’est donc pas nécessaire pour acter des transmissions de biens non durables.
En Europe dès l'époque médiévale, bon nombre de documents sont des chartes de bornage. Le pouvoir est sur des terres avec la constitution d’états territoriaux très centralisés.
Une des différences vient aussi du fait que les villes africaines ont disparu parce que construite en matériaux friables. Les villes s’établissaient à la périphérie des territoires qu'elles dominaient. Souvent situées dans des zones difficiles, elles étaient les premières à disparaitre. Le but des installations excentrées venait du besoin de faciliter les contacts avec les marchands Arabes ou Berbères par exemple, ou par la création de « villes états » le long de la cote du Mozambique (terminus de caravane, ou ports maritimes).
De grands royaumes ont existé en Afrique comme ceux du Ghana, des Songhaï, du Mali, du Dahomey, ou du Kongo. Des républiques maritimes comme à Monbassa, Kilwa, ont eu leurs heures de gloire. Des chefferies dans les savanes de l’Ouest ont existé et des organisations sociales basées sur des systèmes de classe d'âge perdurent toujours. (Groupe des jeunes, des guerriers, des pères, ou des sages). Moins structurées, existent aussi des sociétés segmentaires (comme chez les Khoi khoi ou les Nuers) formées de petits groupes qui se rassemblent et se séparent.
Les conquêtes européennes en ouvrant des routes maritimes, ont modifié profondément les routes commerciales terrestres autrefois couvertes par les caravanes en particulier trans sahariennes.
Une autre conséquence fut la mise en place de la Traite transatlantique. Les esclaves étaient capturés dans les territoires de l’intérieur par les pouvoirs côtiers locaux puis envoyés vers les ports, où ils étaient ensuite vendus aux marchands négriers européens.
L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques et physiologiques, évolutifs) et culturels (socioreligieux, psychologiques, géographiques, etc.). Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles
L'anthropologie s'organise autour de deux grands types de travaux étroitement liés : d'une part, les travaux d’ethnographie, qui sont des enquêtes et observations de terrain (empiriques) concernant dans les détails et de façon isolée les peuples, cultures et sociétés humaines, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous la forme de monographies ; et d'autre part, les travaux d’ethnologie, dans lesquels sont étudié les peuples, cultures et sociétés humaines de façon comparée et sur la base de recherches (théoriques) au sein des publications ethnographiques, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous forme d'essais. (WiKi)
L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie est la phase de généralisation théorique après comparaison
L’anthropologie et l'ethnologie s’assignent comme tâche de penser l’autre.
Groupement humain, uni selon des critères culturels variés : organisation familiale (appartenance à un clan), utiliser une langue commune, partager des pratiques religieuses, partager des modes de subsistance, répondre a des traits raciaux, habiter sur un territoire reconnu…
Il en aurait été recensé plus de 12 000 dans le monde.
femme de l'ethnie des Himba (Namibie)
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