Les vallées de haute d'altitude au Népal

modifié le: mercredi 2 juillet 2014

Un peu à l'image des Alpes Européenne, une fois franchie les gorges et défilés creusés par les torrents, la vallée s'ouvre sur une zone aux pentes plus douces, jusqu'aux pieds des pics enneigés.

Ce sont des tibétains réfugiés du plateau voisin, il y a 60 ans qui se sont installés dans ces hautes vallées déshéritées du Népal


Apres le fracas des torrents dévalant les gorges profondes ou les orages des forets humides et oppressantes, déboucher dans cette espace généralement ensoleillé, au pieds des grand sommets est une récompense aux longs jours de marche.


Les conditions de vie y sont très rudes en raison de l'altitude qui se situe entre 3500 et 4500 m. La température descend en dessous de zéro toutes les nuits de l'années et reste faiblement positive en journée, et en été seulement.

Et il n'y a pas de bois pour se chauffer, mais seulement les bouses de Yaks.


Pour les quelques populations d'origine Tibétaines qui y habitent de façon permanente, ces régions proches du haut plateau du Tibet ont un climat auquel ils sont habitués.

Dès que le soleil est présent la vie s'organise sur les terrasses


Les maisons sont organisées en conséquence, au-dessus des étables, autour d'un fourneau en argile ou s'écoule les bouses de Yak séchées, stockée dans un compartiment particulier. (La forêt presque absente de ces région rend le bois est rare et les fagots de bois entassés sur le haut des maison sont des signes extérieurs de richesse). Au dernier étage, une terrasse permet de profiter des heures ensoleillées.

La religion du bouddhisme tibétain est majoritairement pratiquée dans les villages des hautes vallées. Des foyers de l'ancienne religion Bön existent encore


On vit selon la tradition Tibétaine et les villages ont presque tous leur gompas, le temple où se rassemblent les fidèles pour les fêtes et surtout les moines (les lamas) pour y psalmodier leurs prières au moins une fois par jour en les scandant de roulement de tambour et de coups de cymbales bruyantes.

L'agriculture ne suffit pas aux besoins de la population à cette altitude et compte tenu de la petitesse des surfaces cultivables. Le complément vient du commerce caravanier et de la collecte de plantes médicinales (le yersa gumba ou Cordiceps)


L'agriculture est réduite au minimum possible : un peu de pommes de terre, une seule récolte d'orge indispensable à la confection de la Tsam-pa, (farine d'orge grillée). Le reste de la subsistance viendra du yak : le lait, le beurre, le fromage durcit au soleil, la viande séchée au-dessus du foyer alimenté avec les bouses séchées.

La Chuba est encore portée a Samdo pour résister aux froids de l'altitude


Les vêtements doivent être chauds. La laine ou la peau de Yak ou de chèvre sert à confectionner la Chubba, une grande robe ample, portée aussi bien par les hommes que les femmes, tenue à la taille par une bande de tissus. On peut voir encore quelques anciens chaussés de bottes de feutre.

Habitants de Samdo sur leur terrasse


On vit ici dans un mode de vie semi sédentaire. Les hommes s'occupent périodiquement dans l'année, en fonction de la météo et des autorisations administratives, de caravanes de Yak et/ou de chevaux pour échanger avec le Tibet Chinois, tout proche. Ils le font aussi avec les villages des autres vallées Népalaises avec des caravanes de mules plus adaptées au franchissement des sentiers instables dans les gorges profondes.

Lorsque les échanges avec le Tibet voisin n'est pas interdit, les habitants des hautes vallées s’approvisionnent en marchandise chinoises pour le marché népalais

  • Rubrique(s) : Tour du Manaslu
  • Mots clés Népal | Himalaya