La région du Ladakh
Le Ladakh est une région himalayenne, située au nord de l’Inde, dans l’état du Jammu-et-Cachemire qui rassemble-en quelques vallées, un condensé de la civilisation et des paysages Tibétains.
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Le Ladakh est une région himalayenne, située au nord de l’Inde, dans l’état du Jammu-et-Cachemire qui rassemble-en quelques vallées, un condensé de la civilisation et des paysages Tibétains.
Proches du toit du Monde, on s’y déplace à au moins 4000m d’altitude et il est courant de franchir des cols culminant entre 5 et 6000 mètres. La capitale Leh, à 1h d’avion de New Delhi, est à 3200m !
Administré par l’Inde depuis 1947, le Ladakh bénéficie d’un statut d’autonomie pour la gestion touristique, mais dépend du gouvernement de l’état de Jammu et Cachemire pour le domaine de l’éducation et de la santé.
Cette région, frontalière du Pakistan et de la Chine, est instable. Elle est soumise à des tensions historiques et récurrentes avec le Pakistan depuis la partition d’une part, et connaît un positionnement particulier vis-à-vis de la Chine à propos du Tibet d’autre part.
Cette partie de l’Himalaya occidental était interdite aux étrangers jusqu’en 1974.
Les villages, dispersés sur plus de 300 km, sont blottis sous d’imposants monastères et conservent leurs traditions du bouddhisme tibétain. Le climat est désertique et très rude. L'hiver, dure 8 mois, avec des températures de -15° à -35°, laisse les habitants totalement isolés et coupés du monde. Une seule voie, partiellement carrossable et difficilement entretenue, le traverse d’ouest en est. Un autre axe, nord-sud, rejoint difficilement Manali.
Trois vallées parallèles est/ouest et à l’extrémité ouest du plateau tibétain du Chang Tang, composent cette région de religion bouddhiste tibétaine.
Du nord au sud, on traverse la haute vallée de la Nubra, puis celle de l’Indus avec le Ladakh proprement dit, et enfin le Zanskar enclavé au sud, à l’extrémité de la chaine Himalayenne. Plus au sud, la petite vallée de Spiti abrite également des populations de culture tibétaine.
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Le Ladakh occupe la haute vallée de L’Indus, directement sorti du Tibet Chinois a l’est et poursuit son cours vers le Pakistan à l’ouest. La ville la plus important, capitale de la région est Leh, point d’arrivée en avion de la majorité des touristes. Située à 3500m d’altitude, il faut penser à prendre un peu de temps d’adaptation si on arrive par les airs.
Au pied de l’ancien château (Potala de Leh), un vaste terrain sert aux matchs de Polo, un sport originaire de l’Asie centrale et très populaire au nord de l’Inde et du Pakistan.
De très importants monastères comme ceux de Hemis ou de Lamayuru perpétuent des fêtes estivales. C'est l'occasion de pèlerinages et les moines revêtent leurs plus beaux costumes, lors des danses envoûtantes.
Quelques mots sur les principaux sites de la vallée :
Hemis
Le monastère d'Hemis au Ladakh est situé à environ 47 km de Leh. Il est le siège principal du bouddhisme ésotérique Kagyu du bouddhisme tibétain. C'est le plus grand et le plus riche monastère du Ladakh. Il a été fondé en 1630 à l'endroit même d'une grotte, devenue sanctuaire au XIIIe siècle.
Un important festival a lieu en été tous les ans à une date fixée selon le calendrier occidental et permet à de nombreux touristes de venir assister aux danses.
Thikse
Le monastère de Thikse est remarquable pour sa ressemblance avec le Palais du Potala à Lhassa, au Tibet. C’est le plus grand Gompa du Ladakh central.
Alshi
Le monastère situé près du petit village de Saspol, a été construit, entre 958 et 1055.
C’est l'un des premiers monastères construits au Ladakh. Bâti avant que les guerres d'invasion qui débutèrent au 15ème siècle, Alchi est situé dans la plaines, plutôt que sur une colline comme le sont les autres gompas, pour les protéger des armées en maraude.
Il abrite une des plus anciennes peintures existant au Ladakh. Elles sont remarquables pour leur style dû à des artistes du Cachemire, qui leur donne une touche de l'art indien.
Lamayoru
Lamayuru, est le plus ancien monastère tibétain du Ladakh appartenant aujourd'hui à la lignée Drikung de l'ordre Kagyupa. Il est situé à 127 km à l'ouest de Leh, dans le district de Kargil sur la route de Srinagar - Leh, à une altitude de 3 510 m. Ici, en hiver, la température peut descendre jusqu’à -40°. Ce qui n’empêche pas 400 moines et lamas d’y vivre, dont une cinquantaine d’enfants.
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Au monastère de Hemis, tous les ans en été on y célèbre Tse-Chu à l'anniversaire de Padmasambhava ou Guru Rimpoche, considéré comme l’initiateur du bouddhisme dans la zone himalayenne.
Six moines aux masques figurant les démons de l’enfer, chaussés de bottes de feutre et vêtus de robes de soie, s’affrontent en une danse rythmée par gongs et tambours. Les forces du bien arrivent ensuite pour affronter et triompher de celles du mal.
Le monastère d'Hemis au Ladakh est situé à environ 47 km de Leh. Il est le siège principal du bouddhisme ésotérique Kagyu du bouddhisme tibétain. C'est le plus grand et le plus riche monastère du Ladakh. Il a été fondé en 1630 à l'endroit même d'une grotte, devenue sanctuaire au XIIIe siècle
Les vieilles femmes, parées de leurs plus rutilantes « chuba », longues robes de boutonnées sur le côté et de leurs insolites coiffes ressemblant à des hauts de forme, font tourner inlassablement leurs moulins à prières.
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Le Zanskar, maintenant rattaché au Ladakh, est un ancien royaume dont la capitale fut Padum, une petite bourgade très isolée, aujourd’hui point de passage des trekkeurs.
L'été est court dans cette vallée et les champs d'orge sont encore très vert fin juillet. L'irrigation par déviation du cours des torrents venant des glaciers environnant est indispensable.
Cet ancien royaume du Nord de l'Himalaya, offre encore l'occasion de participer à de grandes fêtes, comme celle de Karcha en juillet, où les femmes portent leurs coiffes traditionnelles, les Peraks, couvertes de nombreuses turquoises
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Chaque année, en juillet, du 28e au 29e jour du sixième mois du calendrier tibétain, a lieu le festival Gustor qui signifie « sacrifice du 29e jour ».
Des danses rituelles, mentionnées dans les plus anciens manuscrits bouddhistes, sont exécutées par les moines et symbolisent la victoire du bien contre le mal, la destruction des démons. Parmi elles, la danse du Chapeau noir est la plus fréquemment exécutée dans tous les grands monastères tibétains)
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Au nord en franchissant le col routier le plus haute du monde, permet d’accéder à la vallée désertique et isolée de la Nubra, au pied de la chaine du Karakorum.
Si la route est entretenue par les militaires, c’est qu’elle sert au ravitaillement des troupes indiennes tenant les positions du front de guerre contre le Pakistan, sur le Glacier de Siachen, le plus haut du monde.
Des chameaux de Bactriane, rappelle que la vallée de la Nubra permettait d'accéder au nord par le col de Karakorum, a la route de la soie d’Asie centrale
Les monastères de la Nubra marquent les positions les plus avancées du Bouddhisme tibétain dans le nord ouest de l'Himalaya.
La région de la Nubra est particulièrement désertique et ne survie que grâce aux travaux d'irrigation acheminant l'eau de fonte des glaciers.
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un "rigsum gonpo"représente dans le bouddhisme vajrayana, les trois « niveaux du monde » : ciel, terre et monde souterrain.
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Dans la région du Ladakh, en remontant l’Indus vers le Tibet et la frontière chinoise on arrive sur des hauts plateaux parsemés de lacs comme celui du Tsomoriri.
On est là dans la Rupshu avec des paysages typiquement tibétains.
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Le Spiti est une vallée de l'Himalaya Indien (Himachal Pradesh) au sud du Ladakh, proche de la frontière avec la Chine.
Au nord du Spiti on accède à la Rupshu (Chang Tang indien) puis sur le plateau tibétain. L'altitude de la vallée (3500m) et les communications naturelles vers les routes caravanières du nord favorisèrent le développement de la culture tibétaine.
L'accès au Spiti depuis le sud n'était pas possible, au moment de notre voyage (2005). La route venant du Kinnaur par la vallée de la Sutlej était coupée. Une retenue d'eau avait cédé du côté chinois et les ponts ont été emportés.
L'été le Kuzum La, col à 4500m d'altitude au nord de Manali, étais donc le seul passage possible pour se rendre dans cette vallée désertique, à l'abri de la mousson derrière la première barrière de l'Himalaya dont les sommets de plus de 7500m sont difficilement franchissables.
La population du Spiti est Bouddhiste Vajrayana (Tibétain). Les monastères sont nombreux. Certains furent fondés il y a presque mille ans et abritent encore des fresques d'une rare beauté, dont le style est très influencé l'art des miniatures cachemiries à l'inspiration persane.
Les plus beaux monastères sont à Tabo, et Lhalung, et possèdent des sculptures d’argile en haut relief très inhabituel, là ou d’ordinaire ne sont peint que des fresques.
La vie au Spiti reste rude, en raison de l'isolement et de l'altitude. Les enfants n'en sont pas moins enjoués et vifs. Même les villages les plus reculés ont leur école, et l'électricité.
La vallée de la Pin, très enclavée, est restée très sauvage.
Ce voyage s’est réalisé avec le concours d’une agence de trek de Manali, en 4*4 et avec l’équipement de camping et un cuisinier, les infrastructures hôtelières étant minimales à l’époque.