Carnet de voyage sur les routes de la soie
J1 ; Paris – Almaty via Francfort
J2 : Visite du canyon de Charin. Campement à l’entrée des gorges désertes
J3 : Visite des villages de Algabas et Dzhalanash. Rencontre d’un vieux monsieur qui possède encore un aigle de chasse.
J4 : début de randonnée à pieds, accompagnés de chevaux de bât, dans les montagnes qui séparent le Kazakhstan de la Kirghizie : Les Trieski Alatau Campement dans la verdure en bord de lac à 2300m.
J5 : Boucle de promenade sur les crêtes, retour au camp.
J6 : Poursuite de la randonnée jusqu’à un autre lac (Kel Say ?) dans un paysage sylvestre.
J7 : Passage du col de Sary Bulak, avec superbe vue sur le lac Issyk Kull, le plus vaste du Kirghizstan.
J8 : Reprise de la voiture (un 4*4 Russe, avec guide, cuisinier et un jeune interprète, tous les trois d’origine russe). Route le long du lac puis vers le camp de base des alpinistes à Karkara
J9 : superbe excursion en hélicoptère dans les montagnes des Tien Chan, jusqu’à glacier au pied du Khan Tengri, 7000m, 2e plus haut sommet de la chaine. Le plus haut, lui, est à quelques kilomètres ; le pic Pobieda, plus haut sommet de l’ex-URSS. La région est très appréciée des champions de courses en très haute montagne. L’hélicoptère ravitaille un camp de toile d’altitude sur le glacier.
J10 : Retour au lac Issy Kull. Accueil dans un ex complexe de vacances de l’époque soviétique au charme désuet.
J11 : Route pour la petite ville de Karakol, visite du marché, de l’Église orthodoxe… et de la mosquée au toit chinois.
J12 : Piste vers les plateaux habités par des nomades kirghizes et leurs beaux chevaux très réputés, originaires de la riche vallée du Fergana. Bivouac au lac Ailima
J13 : Poursuite de la piste dans les paysages montagneux, couvert de prairies
J14 : La piste passe par la profonde vallée de Naryn (Syr-Daria à partir de l’Ouzbékistan), puis remonte vers la frontière chinoise au vieux caravansérail de Tash Rabat. Nous sommes bien sur une route de la soie
J15 : Piste jusqu’à col de Torugart, frontière avec la Chine ; les longs murs de barbelés rappellent que nous sommes ici aux frontières de l’ex-URSS. Le poste est d’ailleurs encore tenu par des forces russes au titre de la CEI
Les choses se gâtent. Les papiers pour entrer en Chine ne sont pas parvenus ! Après discutions, l’officier russe accepte de nous laisser partir, mais nous préviens que les Chinois ne nous laisseront pas rentrer. On franchit un interminable no mans land jusqu’au poste chinois en plein plateau désertique à 3500m d’altitude. L’accueil est désagréable et les militaires nous refusent le passage en Chine. Ils demandent une voiture pour nous renvoyer au Kirghizstan ! Après des palabres laborieuses, avec un autre couple en galère aussi, l’officier chinois accepte de nous laisser dans une salle d’attente. On est vendredi soir et le poste est fermé jusqu’au lundi matin. L’attente sera longue, sans moyens de communication
J16 : attente !
J17 : attente et altercation avec l’officier de service qui nous refuse l’accès à un téléphone. Nous écopons de l’obligation de rédiger une lettre d’excuse sous forme d’auto critique ! Cela nous occupe l’après-midi, car il vérifie la sincérité de nos dires avec un vieux dictionnaire anglo-chinois. Pour l'intendance, par chance nous avions des réserves de nourriture avec nous, car à part une auberge délabrée il n’y a rien autour du poste-frontière.
J18 : le lundi matin, dès l’ouverture du poste, l’officier fait appeler une voiture pour nous renvoyer en Kirghizie. Nous tentons de parlementer, mais rien n’y fait.
Au poste russe, ils demandent un nouveau visa, que nous n’avons pas et ils nous mettent dans un taxi pour Bichkek, afin d'aller nous mettre en règle. Longue route vers la capitale avec étape en route dans la vallée de la Naryn.
J18 : arrivée à Bichkek ou avec l’aide de l’agence réceptive, nous tentons de joindre et la France et l’agence pakistanaise qui aurait dû venir nous chercher a la frontière.
J19 ; visite de Bichkek. Formalité et change de traveller chèque à l’ambassade des États unis, la seule à les accepter. ! Nuit chez l’habitant, dans une ambiance d’isba russe.
J20 : rien ne se débloque. Nous choisissons de regagner Almaty.
J21 : attente à Almaty. Excusions dans un hôtel de vacances dans les montagnes environnantes, en attendant la date d’un avion pour aller d’Almaty à Islamabad au Pakistan…où le réceptif Pakistanais nous attendrait ?
J22 ; vol pour Islamabad. Accueil avec excuses du représentant de l’agence qui aurait dû nous récupérer à Torugart. Il parait qu’ils sont arrivés au poste chinois une heure après notre départ ? Ils n’auraient pas anticipé la nécessité de se rendre de Kashgar à Urumchi (plus de 1500km) pour faire les formalités d’immigration pour nous ?
J23 : départ pour un circuit rapide dans les nord du Pakistan. En route donc, en jeep pour les embouteillages pour Peshawar : ville très animée et pleine de militaires. Nous ne sommes pas loin de la frontière afghane.
J23 : Route pour Chitral, une vallée isolée qui longe l’Afghanistan et que l’on n’accède depuis le Pakistan, que par un col à partir de la vallée de la Swat. On est ici dans des régions habitées par des hommes en tenue d’Afghans et les femmes sont couvertes de la Burka totale.
J24 : Excursion dans une vallée reculée où vivent encore quelques familles de l’ethnie des Kalash (villages de Guru et de Beri). Les femmes, blondes aux yeux bleus, portent encore la tenue traditionnelle brodée. Les hommes ont un coup de main réputé pour réaliser des sculptures sur les piliers de bois pour des habitations.
J25 : la route devient plus montagneuse. On croise un convoi de plusieurs dizaines de Jeeps pleines de talibans lourdement armés, en partance pour l’Afghanistan.
J26 : Passage de plusieurs cols de très haute altitude (plus de 4000m) au pied de la chaine de l’Hindou-Kouch dont on voit le sommet le plus élevé (le Tirik-Mir) près du corridor de Wakhan
J27 : descente vers la vallée de l’Indus pour rejoindre, Gilgit, le chef-lieu de la région, et la Karakoram Highway qui descend de la frontière chinoise. On arrive à Gilgit juste un jour de Mach de Polo, le sport national originaire de la région. Il se pratique ici de façon très virile et les maillets se cassent souvent. À cette altitude, les chevaux sont mis rude épreuve. Les spectateurs sont principalement des militaires, faisant partie des nombreuses garnisons installées dans la région. Nous ne sommes plus très loin de la ligne de cesser le feu entre Inde et Pakistan sur les hauteurs de Karakorum.
J28 : descente de la vallée de l’Indus pour une longue route sinueuse jusqu’à Islamabad où nous arriverons tard…nous partons dès le lendemain pour l’Europe.
J29 retour en France !
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