Déroulement d'une journée de trek
La journée se déroule selon un programme bien rodé, marqué par les repas, surtout pour nous les français.
Au lever du jour, vers 6h00, le réveil se fait avec une tasse de thé gentiment apportée dans chaque tente par le 1er assistant cuisinier qui avait déjà allumé les fourneaux une demi-heure plus tôt.
Le réveil est en douceur, on peut encore rester blotti au fond de son duvet.
Quelques minutes plus tard, le même assistant très actif, distribue à chacun une cuvette remplie d'eau tiède pour notre toilette. Quel raffinement, pas d'excuse pour être sale, et portant au grès des jours, le courage me manquera certains matins trop frais pour utiliser avec efficacité cette cuvette d'eau chaude.
Le petit déjeuner est prêt une heure après le réveil. Il est bien sur copieux, œufs, crêpes, muesli, confitures, thé ou café. Pendant que nous dégustons notre premier repas de la journée, l'assistant guide et quelques porteurs commencent à démonter les tentes et il constitue les premières charges pour les porteurs. Nos sacs ont dû être bouclé au préalable. Nous n'en disposeront que le soir, et nous porterons dans nos petits sacs à doc le strict nécessaire pour la journée.
Le sirdar (le guide) nous donnera le signal du départ en ayant préalablement fixé au cuisinier le point de rencontre pour le déjeuner et le soir. Nos porteurs ne marchent pas avec nous et vont à leur rythme, ponctué de nombreux arrêts compte tenue de l'importance de leur charge.
L'équipe de cuisine part juste après nous, et nous double rapidement, pour commencer à préparer, dès 10 ou 11 heure, le repas chaud de la mi-journée d'au moins deux plats.
Les porteurs encadré selon les jours par le sirdar ou l'assistant guide, partent dès que le camp est fini d'être plié. Ils vont apparemment lentement, avec des arrêts fréquents mais n'oublions pas qu'ils ont en moyenne 50 kg sur le dos.
Il y a assez peu de repère de direction sur les chemins, mais personne ne s'est véritablement égaré au cours de ces jours de marche que chacun fait à sa guise et son rythme. Les amateurs de photos peuvent en prendre tout leur soul.
Aujourd'hui « midi n'est pas à sa place » m'aurait dit mon ami Touareg. En effet l'arrêt a lieu vers 10h30/ 11h00 après 3h à 3h30 de marche, afin de laisser le temps au cuisinier de préparer le repas. C'est donc un bon moment pour récupérer et/ou découvrir les alentours.
Mais en fait le déjeuner aura bien lieu à 12h 00 et en moins d'une demi-heure, les réserves seront reconstituées. Pas de temps pour la sieste, il fallait la faire avant le déjeuner. Nous voilà reparti pour à nouveau 3 à 4 heures de marche.
Selon le profil de l'étape les porteurs nous aurons devancé, ou bien nous les attendront quelques minutes si nous avons marché trop rapidement. Si le profil du chemin est trop accidenté, la progression des porteurs aura été ralentie.
A l'étape du soir, au fur et à mesure des arrivées, le campement se monte. Le cuisinier a déjà allumé ses réchaud à kérosène, pour nous préparer un thé de cinq heure.
Il ne nous restera plus qu'à prendre un peu de repos pour les uns, d'aller explorer les parages ou le village pour les autres, jusqu'au coucher du soleil, la nuit tombe rapidement à 6h00 sous ces latitudes.
Le dîner va être énergétique, bien sûr et comprend en général, une soupe et un plat de résistance composé d'un sucre lent (riz, pâte) un curry de légumes frais et d'une sauce d'accompagnement. Le dessert finira le repas sur une salade de fruit (en boite) ou quelque fois une pomme.
Avec un tel programme de marche et un dîner qui est servi vers 19h00, il n'est pas rare que les plus courageux regagnent leur tente pour aller dormir des 20h00/20h30. Que de belles nuits réparatrices bien méritées !
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Rubrique(s) : Tour du Manaslu
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