Shanghai est en train d’accumuler tous les superlatifs.
Elle est déjà la capitale économique de la Chine, et est en passe de supplanter Hong Kong comme capitale financière mondiale. Elle a ravi à Singapour, la place de plus grand port du monde. C’est à l’instar des cités du Golfe, un des temples de la société de consommation de grand luxe.
Par son urbanisme moderne, par l’architecture futuriste de ses immeubles et de ses grattes ciels qui y poussent comme des champignons, elle est en compétition avec les plus grandes villes de la planète.
Avec sa croissance à deux chiffres, avec une mutation cosmopolite et son essor culturel, elle va prendre la suite des mégapoles « cœur du développement humain » à la suite de New York, Londres, Tokyo ou Paris, comme le prédit J Attali.
Au début des années 1990, en une décennie, la « perle de l'Orient » est redevenue après l’éclipse de la révolution culturelle, un centre économique de première importance qui comptait déjà en 2005 pour 20 % dans la production industrielle nationale avec seulement 1,5 % de la population.
Le PIB par habitant était dans les années 2000 d'environ 7 000 dollars (la moyenne chinoise se situe à 1 800 dollars)
Parmi les grandes métamorphoses, le district de Pudong dont la superficie devrait doubler dans les cinq prochaines années, passant de 520 km² à 1 210 km².
Shanghai traduit l'envol économique de la Chine. 1/5 des exportations du pays - qui ont augmenté de 500 % en valeur réelle entre 1992 et 2008 - transitent par sa zone portuaire.
Si les crises du monde occidental ont réduit la production chinoise, le développement progressif de la consommation intérieure, va prendre le relais des exportations.
On trouve à Shanghai, des « cafés-bourse » dans le style des « cybercafés ». Les anciens aiment venir s’assoir et bavarder devant les écrans d’affichage des cours de la bourse où ils ont placé leurs économies. En chine il n’y a pas encore de sécurité sociale comme nous la connaissons en Europe. Sans retraite ni assurance maladie étatique, garantissant une redistribution, ils sont amenés à constituer une épargne qui est devenue importante au grès des années. Pour capter cet argent dormant, l’état les encourage à placer leur argent. Le gouvernement a accordé des facilités aux petits porteurs pour investir en bourse, et en particulier par des gains simples et rapides. Si le ralentissement de la croissance a réduit les bénéfices escomptés dans les placements boursiers ; les médias occidentaux ont parlé d’une perte de 20 à 30 %, c’est oublier que dans l’année précédente, les gains avaient été de 50%. Il n’est pas sûr cependant que les variations des cours suivent les règles du marché libre auquel nous sommes habitués en occident.