Voyage en Inde du sud
Mon voyage en Inde du sud effectué en mars 2014 m’a permis de visiter le Tamil Nadu, le Kerala et Karnataka. Il n’a manqué qu’une visite de l’Andhra Pradesh pour faire un tour des 4 états où on parle des langues Dravidiennes, parmi les plus anciennes du sous-continent.
Ils sont bien différents de ceux du nord. On est ici dans l’Inde « historique » qui n’a pas subi l’influence des invasions Persanes et Moghol.
Le Tamil Nadu est au sud-est du sous-continent, La capitale en est Chenai (ex Madras). Le Kerala est au sud-ouest et le Karnataka au centre. Ils ne se ressemblent pas. Les états de l’Inde moderne ont été découpé selon les langues dominantes, et donc répartissant des populations de cultures différentes mais unies par l’Hindouisme.
Le Tamil Nadu
Le Tamil Nadou pays des Tamouls (qui sont aussi présent au nord du Sri Lanka) est un pays maritime, mais avec un intérieur sec dès la mousson passée. Il fut le siège de deux grand empires du sud à l’ère des Palava (Vème, VIIIème siècle) et des Cholla (IXème, XIIIème). Les plus beau restes sont les bas-reliefs de Mahäbalipuram pour le 1er et les temples de la région de Tanjavur (ex Tanjore) pour le second.
C’est au cœur du Tamil-Nadou, sur la côte, que l’ancien comptoir français de Pondichéry était établi. La ville garde un cachet de chez nous et la vie y semble bien agréable.
C’est dans cette province que se situe Madurai, une ville célèbre pour son temple de Sri Meenakshi, trés fréqueté des pélerins venus de toute l'Inde.
En bord de mer, Rameswaram, est un des quatre sites sacrés des points cardinaux de l'Hindouisme. Il en est le point sud, à l'extrémité d'une presqu'île pointée vers Ceylan. La légende veut qu'il soit le point de passage de Rama de retour du Sri Lanka. Lieu de pélerinage toujours trés fréquenté, c'est un "Bénares" du sud.
Le Kerala
A l’ouest du Tamil Nadu une belle chaine de montagne (plus de 2500m alt) le sépare le du Kerala. C’est sur le versant maritime des monts de Cardamone que les anglais ont développé la culture du thé ce qui nous vaut de jolis paysages.
Le Kerala est une province tropicale humide qui contraste avec la sécheresse rencontrée précédemment. Elle est connue pour ses back water : réseau de canaux à la végétation exubérante entre Allepey et Kochin (Cochin).
Les habitants ont toujours été ouverts sur le monde et très tôt des Chrétien Syriaques s’y sont installé, et située sur la route des épices les arabes ont toujours fréquentés ces côtes.
C’est l’état de l’Inde qui le plus fort pourcentage d’alphabétisation et le niveau de développement humain le plus élevé.
Le Kerala à ses propres langues dont la principale est le Malayalam. Il a su conservé des richesses artistiques particulières comme les danses religieuses du Katakhali.
C’est aussi le berceau des arts martiaux du sud du contient : le Kalaropayateu.
C’est au Kerala que se trouve la petite ville de Gurawayur, où je suis tombé en pleine fête des moissons du riz. Un moment fort que se retrouver au milieu d’une foule de milliers de personnes pour un Pooram (rassemblement), venue remercier leurs dieux pour les bonnes récoltes.
Vers le nord dans une enclave du Tamil-Nadu, les Anglais ont créé des stations climatiques pour s’échapper avant la mousson à la chaleur étouffante de Madras. Ooti en est la plus fréquenté aujourd’hui par la classe moyenne Indienne qui découvre son pays.
Le Karnataka
En poursuivant ma route vers le nord et en redescendant des montagnes de Nilgiri, vers la région centrale du Deccan, on arrive au Karnataka et à la ville mythique de Mysore avec son palais du Maharadja conçu pour les fastueuses parades.
C’est ensuite une échappée jusqu’au ruines de Hampi, symbole de la résistance des peuples du sud à l’invasion musulmane du XVème siècle.
Il est assez étonnant que ce site gigantesque, qui témoigne de la grandeur de l’empire très actif qui régnait du XIVème au XVIème siècle sur toute l’Asie du Sud jusqu’à Sumatra, ne soit pas plus connu et visité. On connait le peu d’intérêt des Indien pour l’Histoire (le passé n’est qu’une réexécution de ce qui a déjà été vécu, selon leurs croyances), mais le site de Hampi témoigne de la grandeur de la civilisation du sud de l’Inde avait atteinte avant l’arrivée des envahisseurs Moghol. Elle devait compter plus de 500 000 hab. à son apogée et entretenait une armée de un million de mercenaires.
Ce ne sont pas directement les Moghols qui sont responsables du déclin brutal du régime Vijayanagar, mais la jalousie des Maharadja du nord qui se coalisèrent pour mettre à sac ce qui était à l’époque la perle de l’orient grâce au commerce des épices et le coton. Ils y mirent les grands moyens, mais il leur fallut tout de même 6mois pour l’anéantir.
Depuis au milieu de nulle part, dans un décor semi désertique parsemé de blocs de granit dodus, sur une superficie de plus de 37 Km2 (6km sur 6 ! ) s’éparpillent des restes splendides des constructions de l’époque. Même si il ne reste que les sous bassement, la richesse des bas-reliefs et les quelques temples encore debout ou partiellement restaurés, n’ont rien à rendre aux plus belles réalisations artistiques du sud de l’Inde, voire de Khajurâho. Située hors des routes touristiques, en plein centre du Karnataka, la visite de Hampi est rarement au programme des visites et pourtant elle le mérite. Le site m’évoque Persépolis.
Je termine ma virée par Bangalore, ville emblématique de l’Inde du XXIème siècle et de la haute technologie indienne. Si effectivement on y traverse des zones d’activités avec leurs immeubles de verre digne de « skylines » internationales, ce qui étonne c’est le désordre, et les chantiers permanents, dans lequel se tous ces centres d’affaires s’érigent. Il semble que l’Inde, même celle de Bangalore n’ait qu’une vague idée de ce qu’est un plan d’urbanisme. A la différence de la Chine, ici c’est l’anarchie, mais semble-t-il, une anarchie qui marche. On construit d’abord et on tente d’organiser ensuite. L’ampleur des chantiers est stupéfiante. C’est « Sim City »
J’aurai dû conclure mon tour par une visite de Chenai (Madras), la troisième ville du pays, mais je reconnais que je n’ai pas eu le courage d’arpenter les grands boulevards de la capitale trépidante du Tamil Nadu. La saison sèche et chaude commence en Inde et les 37°c ont eu raison de ma motivation.
Je rentre donc enchanté de ce long séjour dans le sud (1 mois en mars 2014 ). J’ai bien profité de l’occasion pour compléter mes connaissances surl’Hindouisme J’ai de la matière pour enrichir le site des peuples du monde.
Merci à Faysse India Tour (mon voyage en Inde.com) grace à qui j'ai réalisé ce voyage
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