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Chez les Asmat et les Korowai (2009)
Chez les Asmat et les Korowai (2009)
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Ce voyage a été organisé en octobre 2009 pour rendre visite à une tribu Papou d'Indonésie : les Korowai.
Il a fallu monter une vraie mini expédition pour s’y rendre. Nous souhaitions, en particulier, pouvoir assister à un rassemblement organisé par un des clans pour célébrer une fête du Sagou, évènement peu fréquent et qui ne s’improvise pas.
Nous connaissions Bebas, le guide d’une amie s’étant déjà rendu chez les Korowai auparavant. Il fut donc missionné, trois à quatre mois avant, de se rendre sur place depuis Jayapura, pour connaître les conditions de notre participation et la date possible. A son retour, fort de ses renseignements, nous programmèrent donc un voyage en Indonésie. Grâce à Etienne Lheureux, un amis de longue date vivant à Bali, nous avons pu partir à 6 sur le bateau de son agence de voyage Island Indonésia.
Nous avons ainsi pu réaliser cette rencontre avec les derniers Korowai et approfondir nos connaissances des peuples Asmat en nous rendant dans des contrées peu accessibles du nord-ouest du pays Asmat.
Ce voyage a pu avoir lieu avec le précieux concours d'Etienne Lheureux et son bateau le Caman (agence http://islands-indonesia.com), grâce au guide Bebas Sembering qui nous a introduits chez les Korowai et surtout Jocelyne Forgeot, photographe et amie voyageuse, qui est à l'origine de réalisation de cette expédition.
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Le pays Asmat, au sud de la Papouasie Indonésienne, est couvert de forêt équatoriale, de mangrove et de marécages. Les fleuves et les rivières sont les seuls moyens d’accès. C’est à l’occasion de l’expédition chez les Korowai, en 2009, que nous avons profité de la disponibilité du Caman (Chaman), le bateau de mon ami Etienne Lheureux, pour aller visiter les Asmat de l’intérieur.
Le Caman (Chaman) est un bateau du type Pinisi (catégorie indonésienne). Ces navires de transport traditionnels construit aux Célèbes ont une coque à faible tirant d’eau. Celui qui a été aménagée par Etienne pour faire des croisières touristiques autour de Bali ou dans les îles de la sonde, nous servira précieusement de « camp de base « pour rayonner à travers les marais et mangrove et remonter les rivières de l’intérieur du pays Asmat.
Les rivières de Papouasie, dans leur cours final, ont un dénivelé quasi nul. Elles sont soumises aux effets des marées et à un ensablement important, rendant la navigation aléatoire. Nous nous étions donc équipés en complément, de deux pirogues à moteur louées à Agat afin de poursuivre les remontées des fleuves vers les villages du nord-ouest du district Asmat.
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Agat fut le point central de notre exploration de la région Asmat, puis, le point de départ pour nous rendre chez les Korowai, pour la fête du sagou.
Ce n'est pas la première fois que je me rends à Agat. Nous y sommes allés cette fois-ci, depuis la ville minière de Timika, seul aéroport du sud possible depuis Bali (via les Célèbes). Au bout d'une nuit en mer c'est l'arrivée en vue de cette petite ville, chef-lieu administratif du pays Asmat, fondée par les hollandais il y a une centaine d'année est restée très étonnante. Elle est en effet entièrement construite sur des pilotis, aussi bien les maisons que les passerelles qui servent de rue entre les blocs d'habitations. Il n'y a pas de quai pour les bateaux, seulement des appontements incertains pour les pirogues et petits hors-bords sur motorisés qui font la liaison avec la petite piste d'atterrissage de Ewe à quelques kilomètres, de l'autre cote de l'estuaire du fleuve au bord duquel se situe Agat.
En quelques années la ville s'est notablement développée. On y rencontre maintenant beaucoup d'indonésien des iles de l'ouest (Sumatra, Java) encouragé par le gouvernement à venir s'installer dans les terres de « far west » (far east) de Papouasie.
On trouve toute sorte de boutiques et de services inimaginable il y a encore 4 ou 5 ans : banques, hôpital (sommaire), marchands de meubles, de vêtements et quincaillerie en tous genre, et même alors qu'il n'y a pas de route, des vendeurs de scooter électriques chinois pour se déplacer sur les passerelles instables qui sillonnent maintenant la petite agglomération.
Bien sûr, il reste de l'époque hollandaise, l'église et l'évêché, doublé maintenant d'une mosquée. Un musée construit par l'évêque avec le soutien de la fondation Rockfeller, poursuit son existence avec une belle collection d'objet de l'art Asmat. Des commerçants se sont également installés pour vendre la production des habitants de l'intérieur du district.
Le marché est toujours très bien achalandé par les Asmat qui viennent y vendre leurs petites récoltes. Du moins pour ceux qui n'habitent pas trop loin d'Agat.
Incroyable mais vrai on peut maintenant même disposer de connexion Internet bien sûr grâce à l'arrivée de l'électricité produite à grand frais par des groupes électrogène. Le carburant coute très cher à Agat, qui ne peut pas être ravitaillé, dès que la mer est trop forte pour les petites embarcations seules capables d'accoster à Agat.
Il n'y a pas encore d'hôtel digne de ce nom à Agat, mais bon, il est tout de même possible de trouver des chambres pour dormir. Nous heureusement nous avions notre bateau « à touristes » ancré au milieu de l'estuaire. Ça a du bon !
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C'est depuis Agats que nous rayonnerons vers les villages les moins fréquentés du territoire Asmat en commençant par la remontée avec notre bateau, du fleuve Utara Barat vers Sewa Erma, chef-lieu de la région Asmat ouest. Nous jetterons l'ancre au milieu du fleuve.
Ensuite c'est en long boat (grosse pirogue à moteur), que nous rayonnerons en commençant par le village de Pupis.
Dans tous les villages nous sommes accueillis par les chefs qui nous invitent invariablement à nous rendre à la « longue maison » (Jew). Elles peuvent avoir des proportions impressionnantes. C'est historiquement la maison des hommes. Elle devient la maison collective où se rencontre les familles.
La coutume veut que le début de la visite se fasse après avoir offert des présents au chef du village (en général du tabac, ou du sel)
C'est pour eux l'occasion de nous montrer leur travail du bois et les objets de leurs cérémonies religieuses. La fabrication est devenue une activité importante pour approvisionner les marchands d'Agat et la vente vers le reste de l'Indonésie.
On trouve beaucoup de poteaux funéraires (m'bisj), de boucliers (salawaku) et des tambours ( tifa )
Nous sommes dans une région où la présence autochtone est encore majoritaire, mais la Papouasie occidentale est une terre de « colonisation » (transmigrassi) pour les Indonésiens de l’ouest. La paix est armée, les militaires font régner la loi indonésienne sans ménagement, mais la criminalité est importante généralement due aux frustrations des populations locales soumise aux envies de la société de consommation qu’apporte les nouveaux colons. Cette situation n’est pas sans rappeler celle du Tibet en Chine.
Nous visiterons ensuite par un autre bras de la rivière, en pirogue (long boat), Mbu Agani, puis Momogo (mais un village où les hommes sont peu accueillants et armés de fusils ... heureusement à air comprimé). L'incitation à acheter des objets de leur artisanat peut devenir pesante, mais il s'agit quasiment de leurs seules ressources monnayables.
Retour vers la côte par un bras transverse et balade en pirogue jusqu'à Weho : ce village lui, est très accueillant. Il est en cours de réimplantation. De très nombreux masques et effigies en paille nous sont présentés dans la « long house ». Une fois utilisée lors d'une cérémonie religieuse, elles n'ont plus de caractère sacré et peuvent être soit brulées ou maintenant vendues.
Tous les villages disposent d'une école et d'un groupe électrogène permettant au moins de regarder la télévision Indonésienne.
En savoir plus sur le peuple Asmat et sa culturevisitez les pages qui leur sont consacrées sur mon site sur peuples du monde
et d'autre photos dans le carnet de voyages ainsi que le journal, jour par jour
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Résumé jour par jour, de notre périple au pays des Asmat du Nord ouest:
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Voyage, loin dans l'espace et dans le temps...
Nous avons passé un mois en Papouasie, dont une semaine chez les Korowai: une ethnie vivant encore très isolée dans l'arrière-pays du sud de la Nouvelle Guinée Indonésienne.
Ils seraient 2 à 4000 à vivres de la chasse et de cueillette sur un territoire grand comme un département français.
Les premiers contacts avec les occidentaux remontent seulement aux années 1980.
Vivant en clans de 10 à 20 personnes, ils n'ont pas d'organisation sociale hiérarchisée, et sont pacifique. Pour se défendre de voisins qui le sont moins, ils construisent leurs maisons, haut perchées dans les arbres. Cela les met aussi relativement à l'abri des moustiques et insectes qui pullulent sous ce climat équatorial où il tombe plus de 5 mètre d'eau par an.
Leur nourriture est composée de farine de sagou. Ils la récupèrent par décantation des fibres du cœur d'un palmier : le Sagoutier. Ils complètent leurs repas par des insectes de la foret et surtout les larves de capricorne dont ils raffolent.
Pour en savoir plus sur les Korowai, des articles leurs sont consacrés sur mon site sur les peuples du monde
Périodiquement, lorsque les palmiers sont nombreux près de leur clairière, ils organisent un grand rassemblement en invitant les clans voisins pour une grande fête du Sagou.
Nous étions leurs hôtes. Une grande chance, car un clan peut n'en organiser une, qu'une fois tous les dix ans.
Se rendre à l'invitation négociée à l'avance par notre guide local n'est tout de même pas une mince affaire. Heureusement nous disposions avec le bateau d'Etienne, d'une « base vie » agréable pour faire une partie de l'approche. Nous avons remonté autant que possible un des fleuves qui passe en région Korowai. Il fallut cependant encore une journée de pirogue pour atteindre Basman, le dernier poste établi par l'administration indonésienne, puis une journée de marche dans la forêt marécageuse pour arriver à la clairière du clan Korowai qui organisait la fête.
Arrivé quelques jours avant le rassemblement, nous avons pu participer à la vie courante de ces derniers habitants vivant de collecte et de chasse.
Intéressant aussi de suivre les préparatifs de la fête. Une longue maison avait été construite au sol pour l'occasion (et une autre pour abriter notre campement). Peu désireux de trop partager le festin de vers de palmier sagoutier, nous avions le précieux secours du cuisinier du bateau qui était venu avec nous, avec armes et bagages.
Nous avons ainsi pu sentir l'effervescence monter au fur et à mesure de l'approche du jour J. Presque une centaine d'invités des différents clans environnant devant faire pour certains plusieurs jours de marche afin de rejoindre le lieu des rassemblements.
Des « battons d'invitation » piquetés de branchettes avaient été envoyé par porteurs aux différents groupes invités. (Il suffit de retirer les piques une à une chaque jour s'écoulant avant la date du rendez-vous : très pratique pour des gens qui n'ont pas de calendrier)
Quelques jours avant le rassemblement, tout le village et quelques voisins viennent pour collecter les « savoureuses » larves de capricornes qui grouillent dans les troncs des sagoutiers en décomposition dans la forêt environnante. Ce sont des kilos et des kilos qui seront rapportés dans la longue maison. Conditionné dans des feuilles de bananiers, elles seront dégustées par les invités, soit crues soit cuites aux fours à pierres chaudes.
Dans l'après-midi du jour J, les invités arrivent progressivement par groupe ou clan. Ils annoncent leurs arrivées en frappant leurs arcs contre les racines aériennes des liannes géants qui peuplent la jungle. En forêt, le son porte loin et impressionne quiconque est ennemi.
Ils arrivent pour la plupart dans leur tenue traditionnelle, c'est-à-dire nu, quelques-uns le nez percé de longues épines de plus de 10cm, d'autres qui ont déjà été au contact du monde moderne sont affublés de lunettes, de vieux teeshirts, ou de shorts cachés sous des pagnes de fibres, mais ils sont toujours avec leurs arcs et leurs flèches pour les hommes, leurs filets pour les femmes.
Une ambiance très, très spéciale pour ce jour de fête primitive commence à se répandre dans le village. Les simulacres de charges piétinées des groupes d'hommes vociférant ou les danses des femmes se succèderont même sous la pluie, entre de brèves pauses le temps de se faire des ventrées de larves de capricornes. Deux ou trois tambours scanderont toute la soirée et la nuit les chants (les cris ?) des participants au banquet. La lueur des feux et la fumée donne à la longue maison une allure dantesque avec la gesticulation des corps dégingandés des guerriers nus.
Le lendemain matin comme les invités nous prendrons le chemin du retour, le son des chants lancinants joués toute la nuit encore dans nos oreilles.
Quand on rentre après avoir vécu une si forte expérience, on s'interroge sur le sens de notre « civilisation » qui semble bien arrogante avec ses « valeurs universelles ». Il s'agit sûrement des dernières manifestations authentiques auxquelles il nous fut donné de participer. L'arrivée du monde moderne, le développement de l'ethno tourisme, dont nous sommes au demeurant aussi les responsables, l'arrivée de la colonisation indonésienne, laisse ici comme à de nombreuses minorités du monde, peu de chance pour un maintien d'un mode de vie millénaire. Souhaitons tout de même que les autorités et les institutions internationales permettent au moins de constituer des conservatoires de ces cultures des hommes de la forêt afin de ne pas en oublier les enseignements.
la suite: carnet détaillé du voyage...
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Notre « expédition » chez les Korowai s’est déroulée en Octobre 2009 grâce à l’invitation organisée par notre guide local à une fête du Sagou
Cette partie du carnet fait suite aux visites des villages Asmat du nord-ouest
10 octobre : Parti, d’Agats avec le bateau « Chaman », notre « base vie » pour ce voyage, nous remonterons la rivière Jet pour rejoindre le fleuve Siretj par un bras de la mangrove passage aux villages Asmat de Warse et Amborep. Lente navigation en remontant le fleuve et se nombreuses méandres
Visite de Yahosoko puis d’Aiwok (gps20), Kaimo
11 octobre : suite de la remontée de la Siretsj qui se rétrécie et est de plus en plus encombrée de plantes et débris arrachés aux rives ou descendant de la montagne. Arrêt dans quelques villages comme Waganu (gps22)
Important commerce de bois de « gaharou » (ou Calambac, ou aigle wood) qui se vent de 50000 à 150000 Rp le Kg (40 à 120 €/kg)
Poursuite jusqu’au chef-lieu de district de Senggo, (gps 25) à plus de 120 kilomètres de la côte à vol d’oiseau.
Rencontre des piroguiers qui nous permettrons la poursuite de la remontée de la rivière le lendemain. Préparation des sacs, tentes, matériel de cuisine, nourriture et du nécessaire à notre vie chez les Korowai…Dernière nuit à bord.
12 octobre:
Embarquement dans les pirogues à moteur pour une journée de navigation fluviale vers Basman. Nous commençons à apercevoir çà et là des maisons haut-perchées dans les arbres. Nous sommes à la limite des territoires Asmat, Kombaï et Korowaï
Logement le soir à Basman dans la maison qui abritera le futur dispensaire du village.
13 octobre: Marche en jungle, sous la pluie, pour rejoindre le pays du clan Korowai des Anaï, voisin des Difanoe. Arrivée dans la clairière ou ont été aménagée des abris pour installer nos tentes et la cuisine. Le bord d’un ruisseau a même été équipé d’un petit ponton hors de la boue de la rive. Plus loin une grande maison est en train d’être achevée. Elle servira d’hébergement aux invites de la grande fête du Sagou qui va se dérouler dans quelques jours.
Bonjour/ Bienvenue se dit « Manok ». Premiers échanges dans une curiosité réciproque avec les habitants du lieu.
14 octobre: Nous suivrons les hommes et les femmes dans la jungle collecter le sagou dans les troncs d’arbre d’un palmier spécifique. Les femmes pillent le cœur de l’arbre au son de leurs chants très particuliers. Avec les hommes, nous partirons en forêt couper l’arbre sagoutier avec des haches de pierre et ensuite, avec les femmes et enfants, nous pourrons suivre la préparation de la farine de sagou que l’on fera griller au feu de bois en fin de journée sous l’immense toit de la maison communautaire. Pour nous, une occasion unique de goûter ce délice de la jungle. Il peut être récupéré de 15 à 30 kg de « farine » par arbre
15 octobre : A partir de notre camp de base, exploration et randonnées á travers la forêt du pays Koroway en compagnie de nos hôtes. On assiste à une démonstration de chasse avec arcs et flèches, ainsi qu’à la collecte des larves de sagoutiers et des insectes ou la confection des nasses à poissons ou écrevisses
16 Octobre : Préparation de la grande fête du sagou du clan Hanaï-Koroway.
Les premiers invités arrivent progressivement par groupes, les hommes en premier, avec leurs arcs et flèches, puis les femmes avec leurs filets sac pour porter nourritures ou nouveaux nés.
5 Clans ont été invités : Mali, Gohoni, Maligatoum… (de 100 à 150 personnes, femmes et enfants)
Tard dans la nuit, les chants se poursuivront et les ombres se feront félines.
17 Octobre : La fête a duré toute la nuit. Comme les invités nous prenons le chemin du retour, le son des chants lancinants joués toute la nuit encore dans nos oreilles
Nous retrouvons notre pirogue à Batman. La descente du fleuve fut longue, mais nous étions satisfaits de retrouver le bateau et son confort.
18 Octobre : Descente du fleuve jusqu'à Amborep.
On peut savourer le repos dans un environnement agréable du bateau et commencer à revoir en photos l’évènement extraordinaire, au plein sens du mot, que nous venons de vivre
19 Octobre : Arrivée à Agats puis nuit en mer pour rejoindre Timika
20 Octobre : Timika-Denpasar (Bali) en avion