Les Papous sont les habitants autochtones de la Nouvelle Guinée et de quelques îles environnantes.
Ils font partie des Mélanésiens. Le mot « papou » ne désigne pas un groupe racial homogène et défini.
Les Papous sont les habitants autochtones de la Nouvelle Guinée et de quelques îles environnantes.
De type négroïde, nez épaté et cheveux crépus, ils sont physiquement proche des aborigènes d’Australie et surtout des africains, dont ils sont portant géographiquement très éloignés.
Disséminés en une myriade de tribus différentes, possédant presque toute leur propre langue, et il en a été répertorié des centaines, les ethnies Papous se sont adaptées à un environnement sévère jusque dans les hautes montagnes de l’intérieur de la grande île de Nouvelle Guinée où ils vivent essentiellement de cueillette et de chasse.
Certains pratiquent un peu d’agriculture vivrière (patates douces). Dans tous les cas leur vie et organisation sociale sont restées primitive. Leurs croyances et pratiques religieuses sont animistes.
La Nouvelle Guinée, abondamment arrosée et couverte d’une épaisse forêt est difficilement pénétrable. Cela eu pour conséquences de les laisser les habitants à l’écart des influences extérieurs.
Différentes ethnies Papous
Les ethnies que j’ai eu la chance de côtoyer ne représentent qu’une petite partie de la diversité des populations de la région. Il s’agit des :
- ·Dani (de la région de Baliem sur un plateau du centre de l’île)
- ·Yali (également au centre de la Nouvelle Guinée)
- ·Asmat (de la côte sud)
- ·Korowai (de l’intérieur des terres du sud de l’île)
- ·Kombai( du sud de l’île, proche des Korowai)
- ·Kamoro (de la côte sud)
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Derrière le terme de “Papou” se cachent une multitude d’ethnies, souvent séparées les unes des autres par un relief accidenté et inhospitalier. Combien sont-elles ? 200 ? 300 ? Plus encore ? Aucun chiffre fiable n’est disponible.
Les Papous peuplent l'île de Nouvelle Guinée, de 786 000 km2, la deuxième plus grande du monde. Une une chaîne montagneuse la partage dans le sens ouest/est. Du point de vue politique l'île est divisée en deux entités politiques, héritage de la colonisation. A l’est, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, indépendante depuis 1975, a été occupée à la fois par l’Allemagne et le Royaume-Uni avant de passer sous mandat australien au lendemain de la Première Guerre mondiale. A l’ouest, la partie colonisée par les Néerlandais, un temps connu sous le nom d’Irian Jaya, est demeurée dans l’escarcelle de Jakarta après l’indépendance indonésienne en 1945, en dépit du désir indépendantiste des Papous.
En Papouasie occidentale, on compte 312 peuples papous, représentant un million de personnes. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, 8 habitants sur 10 sont papous, soit 3,6 millions.
Voici quelques-uns des principaux peuples papous.
En Papouasie Indonésienne :
- Dani (de la région de Baliem, une vallée d'altitude du centre de l’île)
- Yali (également au centre de la Nouvelle Guinée)
- Asmat (de la côte sud)
- Korowai (de l’intérieur des terres du sud de l’île)
- Les Kombai( du sud de l’île, proche des Korowai)
- Kamoro (de la côte sud)
- les Amungme, cousin des Kamoro, des Hautes Terres du centre-sud,
En nouvelle Guinée orientale (Papouasie Nouvelle Guinée):
- les Iatmul de la vallée du Sépik
- les Baruya des montagnes de l'est,
- les Lakalai sur l'île de Nouvelle-Bretagne,
- les Mendi des montagnes de l'est.
Dani
Asmat
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La base de la nourriture est le sagou, pâte obtenue à partir de la chair du palmier sagoutier que les Papous abattent à l'herminette en. L'herminette est une petite hache à lame de pierre ou de métal. En une journée, un sagoutier est abattu, sa pulpe récupérée et 50 kilos de sagou sont préparés.
Lors de la récupération de la farine de Sagou, les rôles sont bien répartis entre hommes et femmes. Dans les régions qui s’y prêtent, l'abattage des palmiers sagoutiers est effectué par les hommes qui les écorcent ensuite. Les femmes pilent ensuite le cœur du tronc avec la participation des jeunes filles pour en extraire la pulpe. Elle est ensuite filtrée dans des gouttières fabriquées avec les nervures des branches de palmes. La fécule est enfin récupérée par décantation. La quantité obtenue nourrira une famille pendant une à deux semaines.
Les fêtes du Sagou chez les Korowai
Les tubercules comme le taro, l'igname et la patate douce, les haricots, les courges, les bananes, la canne à sucre sont cultivés dans les jardins. Ce sont les hommes qui aménagent les clairières en défrichant la forêt pour que les femmes y entretiennent des jardins.
On mange de la viande en tous genres : larves en beignets, criquets, salamandres, lézards, sauterelles et serpents cuits sur des pierres chauffées dans le feu.
Le porc est le menu de fête que l'on partage quand les convives invités sont nombreux. Les hommes chassent aussi des porcs sauvages, des oiseaux et du petit gibier. On cueille en forêt les fruits de l'arbre à pain, boules vertes à chair douce.
Pour se nourrir, chacun, y compris les enfants dès 7/8 ans, mange quand il a faim ou quand il y a quelque chose a manger. Les repas sont rarement collectifs sauf dans de grandes occasions comme la fête du Sagou ou autres évènements.
La chasse
La chasse est réservée aux hommes, sur des territoires bien précis appartenant au clan et chaque arbre est la propriété d'un groupe. Chasser sur les terres du voisin signifie déclencher une guerre.
Les types de flèches sont variés, suivant ce que l'on chasse. Pour le casoar, elles sont en bois dur et crénelées de dents tranchantes, tandis que pour tirer le petit gibier, on choisira une flèche à lame de bambou plate. Les chasseurs posent aussi des pièges sur les parcours des animaux.
Quant à la chasse à l'homme, elle a en principe disparu des traditions, en même temps que le cannibalisme, ou anthropophagie.
Chez les Asmat, la pêche est le travail des femmes, même si les hommes sont présents pour les protéger.
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L'organisation sociale des nombreuses ethnies de Papouasie reste très élémentaire, et ne dépasse guère celle d'un clan. Des chefs de famille règlent les différents entre les membres, dans les villages des chefs sont la plupart du temps choisis pour leur charisme ou leurs faits d'arme. Les anciens sont particulièrement respectés et se réunissent pour traiter des problèmes de la communauté.
Les hommes et les femmes vivent séparément : les hommes dans une maison commune, en général une « longue maison », servant aussi aux réunions d'anciens, les femmes dans des cases rondes (chez les Dani ou Yali en particulier) ou dans un espace réservé à chacun dans les maisons perchées, comme chez les Korowai. Les jeunes enfants garçons et filles, vivent avec les mères, les sœurs et grand-mère. Les garçons vers 8 à 10 ans rejoignent leur père dans la longue maison et l'accompagnent à la chasse dès qu'ils sont en mesure de marcher en silence plusieurs heures dans la forêt. Hommes et femmes ne vivant pas sous le même toit ou ensemble, la conception des enfants à lieu discrètement au cours de rencontres dans la forêt. Les couples sont à priori stables et la monogamie et la plupart du temps la règle.
Les hommes se chargent de la construction des maisons et vont chasser. Il y a peu de gros gibier dans ces forêts équatoriales, mais ils peuvent ramener des cochons sauvages, des singes ou des oiseaux. Il n'est pas rare que les femmes allaitent les marcassins récupérés, aussi bien que leur bébé. Ce sont les hommes qui abattent les arbres, à l'aide de hache en pierre jusqu'il y a peu. Ce sont eux aussi qui assurent la sécurité des familles ou du clan. Ils se livraient fréquemment à des guerres inter ethniques. Elles sont maintenant officiellement interdites par l'armée indonésienne.
Les femmes s'occupent de la collecte des insectes, source de protéines, et sont accompagnées des enfants. Chez les tribus des montagnes elles ont une activité agricole et cultivent des légumes dans les clairières (patates douce …) Elles ont la responsabilité d'entretenir le feu et de veiller sur les très jeunes qui ne les quittent jamais.
Les filles et jeunes femmes aident les mères dans leurs tâches quotidiennes, qu'il s'agisse de recherche des insectes dans la forêt proche ou de la pêche dans les rivières et étangs environnants à l'aide de nasses fabriquées sur place avec des feuilles de palmiers. Les tout jeunes, au moins jusqu'à leur sevrage à 2 ans, 2 ans et demi, sont portés par la mère dans des filets tissés avec des lianes ou des pédoncules d'orchidées.
Ces sacs multifonctionnels, les Noken, sont réalisés par, la majorité des peuples de Papouasie
Les sentiments sont peu extériorisés. Les enfants font cependant l'objet d'une affection certaine, même s’ils vivent leur vie entre eux par classe d’âge et sexe, à l'intérieur de l'aire du village, se baignant sans réelle surveillance dans les cours d'eau ou marres toute proche, ou escaladant les échelles de bois lorsqu’ils habitent dans les maisons perchées. Ils vivent au milieu des animaux domestiques : les chiens et les cochons.
Les enfants sont associés à toutes les fêtes et événements importants de la vie des familles ou des clans. Ils le font soit de façon passive en restant sur le dos de leurs mères, soit activement aux cotés des adultes dans la mesure de leurs capacités.
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En 1969, à travers l’“acte de libre choix”, un référendum qui s’est tenu sous les auspices des Nations unies, des chefs locaux triés sur le volet par Jakarta se sont prononcés à l’unanimité en faveur d’un maintien de leur région dans le giron de l’Indonésie. L’Organisation de la Papouasie libre (OPM), fondée en 1965, a dénoncé une consultation truquée et pris les armes. En 2002, un statut d’autonomie a été accordé aux deux provinces de Papouasie et de Papouasie occidentale. Bien qu’elles soient les terres les plus riches en ressources naturelles et minières de l’archipel, plus d’un tiers de leur population vit sous le seuil de pauvreté, l’autonomie ne semblant profiter qu’à l’élite locale. Voilà pourquoi l’OPM, dont le chef a été abattu en décembre 2009, poursuit sa lutte sous forme d’attaques sporadiques contre les forces de l’ordre indonésiennes.
Le gouvernement Indonésien construit des villages le long des fleuves, dotés d'une école pour scolariser les enfants de la forêt, d'un groupe électrogène et de la télévision par satellite. Internet commence même arriver. Le résultat sur la vie des enfants est incertain.
Des maisons sont mises à disposition gratuitement, mais loin de la forêt nourricière les Papous ne peuvent pas y rester longtemps car les ressources environnantes s'épuisent vite. Seuls les enfants en âge scolaire viennent y passer quelques temps attirés par la magie de l'écran de télévision de l'instituteur ou de l'administrateur du village, ou par et les bimbeloteries en tous genre des marchand javanais ou chinois. Ils s'intéressent plus volontiers aux lecteurs MP3 qu'aux études et s'adaptent avidement à la société de consommation.
Les problèmes surviennent donc rapidement, car sans ressources financières, ils deviennent vite dépendant des colons et commerçants usuriers qui les utilisent pour défricher et exploiter la forêt. Les jeunes, abandonnés à eux même, hors des règles du clan, deviennent vite des délinquants.
Au demeurant, les quelques règles d’hygiène qui sont dispensées, la présence d'infirmeries, même si elles sont pauvrement dotées, apportent une amélioration sur le plan de la santé et de l’espérance de vie. Dans la forêt, les enfants sont exposés à de nombreux dangers, qu'il s'agisse de blessures qui s'infectent, de chutes fatales du haut des hautes maisons, de piqûres d'insectes ou de serpents et la mortalité infantile est importante bien que les habitants des forêts connaissent l'usage de quelques plantes médicinales. Le décès d'un enfant les affectés, mais est vécu plus comme une fatalité due aux mauvais esprits qu'il faut combattre ou dont il faut se protéger. La recherche des vecteurs de ces maléfices peut (pouvait) donner lieu à des vengeances guerrières allant même jusqu’au cannibalisme pour éradiquer la cause du drame si elle est imputée à un individu, ou bien déménager le village si elle est attribuée aux esprits de la forêt.
Les jeunes en âge de fonder une famille se retrouvent pris dans le dilemme de partir s'installer dans les villages de l'administration, rentrer dans le monde moderne, et le plus souvent se retrouver marginalisés par les nouveaux colons venus des terres surpeuplées de l'ouest indonésien, ou tenter de retourner dans leurs clans pour préserver leur culture et mode de vie primitive, sachant (ou pas) que tôt ou tard l'exploitation de la foret ou des ressources naturelles réduiront leur espace de survie nécessitant de vaste zones de forêt vierge.
Pour le moment les adolescents des tribus de l'intérieur sont les traits d'union entre les deux cultures, les parents n'ayant pour la plupart pas encore osé quitter leur forêt profonde pour visiter des villages qui les effraie un peu.
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