Les évènements au Mali depuis 2012, remettent la cause touarègue au premier plan de l’actualité.
La chute de Kadhafi en Libye, a eu pour conséquence de renvoyer dans leurs foyers, en particulier au Mali, les mercenaires touaregs qui avaient été enrôlés. Ce retour de militaires fortement armés a ravivé la rébellion endémique au Mali et au Niger.
Si pour le moment l’accent dans les médias occidentaux porte sur ce qui se passe au Mali, c’est bien de la problématique de la survie des nomades touareg qui se pose dans des nations gouvernées, depuis la décolonisation, par des peuples d’Afrique noire,
Trois à quatre mouvances très différentes se sont révélées :
Origine du malaise touareg
D’une façon générale, il n’y a jamais eu d’unité politique touareg. L’organisation sociale est toujours restée basée sur des structures tribales ou claniques par région due à l’immensité du territoire habité par les Touaregs. Cela s’observe d’ailleurs chez tous les peuples du désert, comme en Libye, ou en Arabie saoudite. Il n’en reste pas moins qu’un sentiment d’appartenance à un peuple touareg existe dans une vaste zone qui s’étend du Sahel au sud saharien et du Mali à l’ouest du Tchad.
Le peuple touareg
L’ensemble des populations touarègues (1 à 3 millions) se caractérise par une origine berbère commune. Ils vivent traditionnellement de l’élevage nomade et du commerce caravanier du sel, des esclaves et de l’or qui avaient sa pleine activité avant la mise en place de traite négrière maritime, par les Européens à partir du XVIIe siècle.
Le rétrécissement identitaire de l’aire touarègue s’est accentué lors avec la colonisation en favorisant la sédentarisation et le fractionnement des tribus. Le développement des moyens de transports maritimes et la globalisation de l’économie ont achevé de réduire le commerce caravanier à peau de chagrin et sont maintenant officiellement quasi inexistants en raison de la quasi-fermeture des frontières entre les états issus de la décolonisation.
Les sècheresses périodiques ont acculé les nomades à descendre vers les zones sahéliennes conduisant à des affrontements noyés dans le sang par les autorités autant nigérienne que malienne en 1963, 91 et 2003.
Du point de vue coutumier, les Touaregs ont entre eux une gestion politique et sociale d'un territoire ou s’exerce une pluralité des fonctions : nomade, semi-nomade, citadins, commerçants, agriculteurs…
L’organisation confédérale avec des frontières flexibles est différente de celle de nations occidentales aux contours précis. Il n’existe pas de chef suprême, mais des chefs "arbitres" qui articulent les entités, entre elles.
Quatre à cinq pôles politiques continuent d’exister même si elles sont démembrées entre les états nations issus de la décolonisation :
L’imbrication avec les peuples Haoussa et Peuls en particulier a toujours existé à travers le commerce caravanier qui allait jusqu’au Burkina Faso ou au Nigéria.
Surveiller et contrôler leurs voies de communication furent de tout temps la préoccupation des caravaniers. Les rançonnages (les razzias) et l’attaque de convois ennemis ou concurrents fait partie de leurs pratiques. L’absence d’autorité politique et militaire forte laisse la bride sur le cou (du 4*4) à des bandes inorganisées qui profitent du commerce de la drogue, des cigarettes et des émigrés clandestins africains (essentiellement malien). Même si L’EU paye les pays du Maghreb pour établir des camps de rétention des clandestins, comme à Tamanrasset, le désert est vaste et l’acheminement via la Libye reste le plus facile.
Les revendications du MNLA, comme celle d’autres communautés touarègues, sont d’obtenir un retour financier sur les exploitations minières faites sous leur sol par les compagnies occidentales. Si le commerce caravanier n’est plus autorisé, ni même possible économiquement, on ne peut pas vivre décemment au Sahara que de l’élevage et du maraichage dans maigres oasis, il faut un complément de revenu. Les revendications des plus pauvres d’entre eux au Niger et au Mali sont donc plus une revendication économique que politique. Dans la crainte pour les Occidentaux, de voir leurs accès aux ressources compromises et pour les pouvoirs en place dans les états africains de voir leurs autorités contestées, le statuquo est la seule stratégie qui vaille au détriment des aspirations touarègues dont leurs organisations sont infiltrées, déstabilisées par de multiples mouvances téléguidées par les intérêts extérieurs (Arabe, islamiste, Occidentaux, Magrébin…) sans compter les difficultés d’union due aux rivalités ancestrales des différentes tribus.
Depuis l’intervention des forces militaires franco onusienne, la situation s’est stabilisée, mais en obligeant les touaregs du nord du Mali à rester dans leur misère. Une reprise en main partielle, par gouvernement malien, de la situation politique du pays s’est opérée sous le contrôle des forces internationales, mais le problème de la marginalisation des peuples touaregs n’est toujours pas réglé.
Une religion est un ensemble de croyances, de pratiques et de rites communs à un grand nombre d'êtres humains, qui définissent le rapport de l'homme avec le sacré et, partant, une part de sa compréhension du monde. Il a existé de très nombreuses religions et mythologies sur la Terre, avec chacune ses caractéristiques particulières.
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L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie
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