Les palmiers sagoutiers (Eugeissona spp et Metraxylon spp), fournissent le féculent de base de la majeure partie des populations autochtones de Bornéo, de Nouvelle-Guinée, des Célèbes, des Moluques.
Ces palmiers croissent dans les forêts marécageuses et dans celles allant jusqu'à 1.000 m d'altitude ; ce sont précisément ces forêts d'un accès facile qui sont les plus exploitées, avec des conséquences dramatiques pour les populations.
La « farine » de sagou est extraite du tronc du palmier. L’opération mobilise en générale toute une famille ou une partie d’une tribu. Elle consiste à abattre l’arbre et à l’écorcer; c’est la tâche des hommes. Les femmes s’attaquent ensuite à piler le cœur du tronc de palmier à l’aide d’herminette ou de marteaux en bambou pour atteindre le cœur composé de fibres et du précieux féculent. Il est finalement récupéré sous forme de pâtés obtenus après filtration et décantation de la bouillie extraite du tronc de l’arbre. Les femmes sont particulièrement adroite pour confectionner un « petit » atelier en pleine forêt en bordure de rivière. Le contenu d’un arbre peut suffire à nourrir deux à trois familles durant une semaine. Il est consommé nature, ou cuit sur le feu en forme de galettes.
Le sagoutier est aussi un fournisseur indirect de protéines. Lorsqu’il a été abattu ou en fin de vie (une vingtaine d’année), le sagoutier se décompose en quelques semaines. Il est rapidement envahi par les insectes, et en particulier les capricornes, dont les larves grosses comme un petit doigt font le régal de bien des populations de Papouasie.
Chez les Korowai la fête du sagou est en réalisé la fête des larves. Lorsque les sagoutiers sont suffisamment nombreux, c’est l’occasion pour un clan, d’inviter les voisins pour une grande fête de partage de kilos de larves cuites ou crues. Une occasion rare, car ensuite, les palmiers ayant été abattus, il faudra déménager et reconstruire des maisons dans les arbres à un autre emplacement, là où auront repoussés des sagoutiers et recollecter la farine indispensables à leur nourriture.
Un clan est un ensemble de familles associées par une parenté réelle ou fictive, fondée sur l'idée de descendance d'un ancêtre commun.
membres d'un des clans Korowai en Papouasie indonésienne
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.