Peuples du monde
... et ses minorités
  • Accueil
    • Définitions
    • Regards sur les peuples
  • Peuples du monde
    • Annuaire des peuples
  • Géographie
    • Géographie physique
    • Géographie humaine
    • Géographie de l'Europe
      • L’Europe méditerranéenne (géographie)
        • Géographie de la Méditerranée
      • Europe du Nord (géographie)
      • Europe de l'Est (géographie)
    • Géographie de l'Asie
      • Asie des moussons
        • Asie méridionale (Inde)
          • Asie Indo-gangétique
          • Inde du sud
        • Asie du sud-est continental
          • Asie des plaines du sud-est
          • Triangle d'or
          • Chine méridionale
        • Asie du sud-est maritime
          • Sumatra
          • Java
          • Petites ïles de la Sonde
          • Moluques
          • Sulawesi (Célèbes)
      • Asie des montagnes
        • l'Himalaya
          • Hautes vallées himalayennes
          • Moyennes montagnes de l'Himalaya
          • Karakorum et ouest himalayen
        • Plateau tibétain
      • Asie sèche (centrale et proche orientale)
        • Asie centrale
        • Moyen Orient
      • Asie de l'est (extrême orientale)
    • Géographie de l Afrique
      • Afrique du Nord
      • Sahara
      • Afrique de l'Ouest
        • Afrique Sahélienne
          • Espace Sahélo-Saharien (Nord Sahel)
          • Espace Sub-Sahélien (Sud Sahel)
        • Afrique de l'ouest méridionale
          • Afrique de l'Ouest atlant. forestière
            • Habitants d'Afrique de l'Ouest méridionale atlant. forestière
          • Afrique de l'Ouest - Golfe de Guinée
            • Habitants de l'Afrique de l'Ouest méridionale du golfe de Guinée
        • Peuples et ethnies d'Afrique de l'Ouest
      • Afrique de l'est
        • Corne de l'Afrique
          • Basses terres orientales de la corne de l'Afrique
          • Hauts plateaux de la corne de l'Afrique
          • Basses terres occidentales de la corne de l'Afrique
      • Afrique australe
        • Madagascar
    • Géographie d'Océanie
      • Océanie proche
      • Océanie éloignée
      • Australie
  • Civilisations
    • Civilisation occidentale
      • Les courants culturels des civilisations occidentales
        • Cultures nord européennes
        • Cultures de la Méditeranée
        • Cultures euro orientale (Slaves)
      • Valeurs de la civilisation occidentale actuelle
      • Les grandes étapes des civilisations occidentales
        • Civilisation gréco-romaine
        • Civilisation Chrétienne du Moyen Age
      • Peuples d'Europe moderne
    • Civilisation Hindoue
      • Peuples de culture Hindoue
    • Civilisation Chinoise
    • Civilisation Islamique
      • Culture arabe
      • Culture Iranienne (civilisation Persane)
      • Culture turque ( Turcique)
    • Cultures régionales
      • Civilisation des steppes
      • Culture tibétaine
      • Cultures d'Asie du sud-est
      • Culture Austronésienne
      • Cultures africaines
        • Cultures d'Afrique de l'Ouest
        • Culture éthiopienne
        • Culture malgache
    • Cultures et géographie
      • Cultures des nomades
      • Cultures des sédentaires
      • Culture des peuples des plaines
      • Cultures des peuples de la forêt ( équatoriale)
      • Culture des peuples des montagnes
  • Langues
    • Langues Afro-asiatiques
      • Langues sémitiques
      • Langues couchitiques
      • Langues berbères
      • Langues Tchadiques
    • Langues Austronésiennes
      • Langues Malayo-Polynésiennes
        • Langues Océaniennes
    • Langues dravidiennes
    • Langues Indo-européennes
      • Langues européennes
        • Langues latines
        • Langues germaniques
        • Langues balto-slaves
      • Langues Indo-Iraniennes
        • Langues Indo-aryennes
        • Langues iraniennes
    • Langues Nigér-congo
      • Langues atlantiques
      • Langues Mandées
      • Langues "Volta-congo"
        • Langues Krou
        • Langues Gour (voltaïques)
        • Langues Kwa
        • Langues GBE
        • Langues "Volta Niger"
        • Langues "Benoue Congo"
    • Langues Nilo-sahariennes
    • Langues Ouralo-altaïques
    • Langues papous et australiennes
    • Langues Sino-Tai
      • Langues Austro-asiatique
        • Langues Môn-Khmer
      • Langues Miao-Yao
      • Langues Sino Tibétaine
        • Langues Sinitiques
        • Langue Tibéto-birmane
      • Langues Taï
  • Religions.
    • Philosophie et fondements des religions
    • Christianisme
    • L'Islam
    • Hindouisme
    • Bouddhisme
    • Taoisme
    • Confucianisme
    • Animismes
  • Pays des peuples
    • Afrique
      • Pays d'Afrique de l'Ouest
      • Ethiopie
      • Madagascar
    • Asie
      • Chine
        • Yunnan
        • Guizhou
        • Guangxi
      • Inde
      • Népal
      • Pays d'Asie du sud-est
      • Pays du Moyen Orient et d'Asie centrale
    • Europe
      • Europe centrale
      • Les Balkans
      • France
    • Océanie
  • Contact / Infos
    • Nouvelles
    • s'inscrire/ se connecter
      • Connexion (déjà inscrit)
      • Inscription (nouveau)
      • Déconnexion
  1. Vous êtes ici :  
  2. Accueil
  3. Catalogue des Peuples
  4. Peuples de A à F
  5. Bugis
  6. Pinisi : bateaux traditionnels indonésiens

Pinisi : bateaux traditionnels indonésiens

Pinisi, ou l'art de la construction navale dans le sud de Sulawesi, fait référence au gréement et à la voile de la célèbre « goélette de Sulawesi ». La construction et le déploiement de tels navires s'inscrivent dans la tradition millénaire de la construction navale et de la navigation austronésienne qui a donné naissance à une grande variété d'embarcations sophistiquées.

Pinisi

L’origine historique des Pinisi

Depuis la nuit des temps, les mers de l’archipel ont été des voies naturelles de migration, de communication et de commerce. Ce sont la navigation et le commerce qui ont unifié les nombreux peuples du sud est asiatique maritime.

D’après les sources chinoises, arabes et européennes les plus anciennes, le bateau typique de l’archipel était alors le « layar tanjaq », a voiles rectangulaires, qui figure déjà sur les bas-reliefs du temple de Borobudur. Le  bateau traditionnel indonésien, Le « padewakan », construit en  Sud-Sulawesi, était employé pour les voyages commerciaux et la pêche jusqu’au début du XXe siècle, et également utilisé par les guerriers Mandar, Makassar et Bugis.

Pinisi dans le port de Makasar

Le concept de Pinisi (Phinisi) est en fait assez récent, ne date que du XIXe siècle et est moins légendaire !

Littéralement, le mot Pinisi fait référence à un type de gréement (la configuration des mâts, des voiles et des cordages) des voiliers indonésiens. Mais en fait le terme concerne un vaisseau hybride combinant les caractéristiques des bateaux anciens locaux et des navires européens…Le premier Pinisi aurait d’ailleurs été construit vers 1840 par un Français à Trengganu en Malaisie, à la demande du sultan Baginda Omar. D’ailleurs le terme Pinisi viendrait du mot français « pinasse » qui désignait un bateau de taille moyenne.

Le premier Pinisi de Sulawesi fut construit vers 1900 pour un capitaine de Bira par les gens d’Ara. Au début les Pinisi étaient des navires marchands à part entière. Le capitaine disposait d’une petite cabine et l’équipage dormait sur le pont. En réalité, les constructeurs de bateaux ne sont pas d’ethnie bugis, comme on le croit en général par erreur mais de l’ethnie Konjo de la région de Bira…. !!! Nombre d’entre eux ont d’ailleurs essaime à Kalimantan (Bornéo) ou ils trouvent évidemment du bois en quantité suffisante.

Dans les années 70, plusieurs milliers de Pinisi formaient la plus grande flotte marchande du monde !

Grément de Pinisi

La construction des pinisi

La construction traditionnelle du Pinisi se fait dans un chantier rudimentaire : le « bantilang ». Le chantier est dirigé par un « punggawa » (le chef de chantier) et une équipe d’ouvriers spécialisés appelés « sawi », au nombre de plusieurs dizaines.

Les constructeurs de bateaux de Tana Beru croient que leur société est un microcosme, reflet de l‘univers (macrocosme). L‘harmonie des deux mondes doit être préservé dans toutes les activités de la vie, y compris pour la construction des bateaux traditionnels : c’est pourquoi ils ne conservent leurs méthodes de construction séculaire.

De nombreux rites ponctuent les différentes étapes de la construction, conçue comme la naissance d‘un enfant. C’est particulièrement évident au cours du rite d’ « anatra kalebiseang », le débitage de la quille. Il symbolise l’union entre un mâle et une femelle qui donne naissance à l‘embryon du bateau, et qui ensuite devient le « futur bateau ».

Le rite de « pamossi » est destiné à déterminer le centre du bateau. Il représente la naissance de l‘enfant lors de la mise à l‘eau du bateau à la mer. Dans ce cas c’est le « punggawa » (le chef de chantier) qui joue le rôle de la mère. Le bateau ne sera pas mis à flot sans sa permission, car sinon le bateau risquera de ne pas se mouvoir et ira se briser en mer par la suite.

Pinisi : bateau traditionnel indonésien

Les étapes de la construction :

1/ recherche du bois et abattage :

Le bois à utiliser provient de l’arbre welengreng ou dewata, très dur et étanche. Pour l’abattage, on doit choisir un jour faste dans le calendrier traditionnel, en général au 5eme ou au 7eme jour du mois de la construction. Selon la croyance locale, les arbres sont habités par des génies, et il faut procéder au sacrifice d’un coq pour demander au génie de sortir de l’arbre. On abat ensuite celui-ci et on le ramène au chantier.

2/ Assèchement et débitage du bois :

À l‘arrivée au bantilang, l‘équipe fait sécher le bois. Puis on doit procéder à une autre cérémonie avant de le couper : on pose le bois qui constituera la quille orientée vers le nord-est, symbolisant le principe male, l’autre extrémité, orientée au sud-ouest représente le principe femelle. On grave ensuite une formule magique sur le bois, accompagnée d’une prière, destinée à rendre le bois solide et résistant.

On doit scier le bois en suivant les veines d’un bout à l’autre. Le premier coup est donné à l’extrémité male, et le morceau sera jeté à la mer : il symbolise le rôle du mari qui part sillonner les mers pour gagner sa vie. Le morceau à l’autre extrémité, sera conservé car il symbolise l’épouse qui reste au foyer.

3/ Assemblage :

Une fois le tronc de l‘arbre débité à la scie, les menuisiers façonnent les différentes parties du bateau : la quille, les bordages, les mats, etc. Une fois la quille terminée, on fait également une petite cérémonie (kalebiseang) avant de monter le soting, plaque de bois servant à resserrer la quille, puis d’assembler cent vingt-six bordages de différentes tailles. Les petits bordages sont posés en bas et les grands en haut. On effectue également un rite dit anjerreki, destiné à renforcer la quille. Puis on assemble la poupe et le safran.

assemblage d'un Pinisi

Il s’agit ensuite, de calfater avec une sorte de mastic traditionnel appelé majun, tiré de l’écorce de l’arbre barruk. On enduit ensuite les bordages avec une pâte à base de chaux et d’huile de coco, appelée allepa, qui doit être mélangée par six personnes pendant douze heures…Pour enduire un bateau de cent tonneaux, il faut préparer vingt kilos de mastic. Enfin la coque enduite est poncée avec de l‘écorce de papayer.

chantier de construction de Pinisi

4/ Gréement :

Après avoir fini la coque, on grée le bateau ; celui-ci comporte deux voiles principales (sombala). La voile avant d’une superficie d’environ 200 m2 est hissée au mât de misaine. L‘autre voile, d’une superficie de 125 m2, est hissée au mat d‘artimon. Les voiles principales sont couplées avec un tanpasere, petite voile triangulaire orientée vers la poupe. À la proue, le pinisi est muni de trois focs triangulaires entre le mat de beaupré et le mât de misaine. On n‘assemble que des voiles quand le bateau est à flot.

grément de Pinisi

5/ Mise à flot :

Avant la mise à flot, le punggawa doit faire une dernière cérémonie pour purifier le bateau, appelée maccera lopi. Si le tonnage du bateau est inférieur à 100 tonnes, il sacrifie une chèvre, s’il est supérieur à 100 tonnes, un bœuf, tout en prononçant une prière. Puis on met le navire à flot. Le processus dure près de trois jours, et les voiles sont gréées tout à la fin.

gouvernail

Pinisi cargo

  • Plus de rubriques ...
    Bugis , | cultures du sud-est asiatique maritime , | Cultures dans les petites iles de la Sonde , | Moluques , | Sulawesi (Célèbes) ,
  • D'autres articles pourraient vous intéresser
    Bugis
    Return
    article précédent
    Previous
    article suivant
    Next
  • Les Bissu: les « transgenres » chez les Bugis 4 / 7 Cultures d'Asie du sud-est maritime
  • reseaux sociaux
    Réduire Augmenter Taille de la police
    Bouton imprimer

retrouvez nous sur

facebook

Recherche avancée

Recherche par peuples

Catégorie

Recherche par pays

Catégorie

Recherche par aires géographiques

Catégorie

Recherche par religions

Catégorie

Recherche par familles de langues

Catégorie

Recherche par civilisations

Catégorie

en savoir plus sur ...

Développement (humain)

Processus sociaux, créé par opérations volontaristes.

Les religions, les langues, le patrimoine culturel sont des éléménts participants au développement humain.

Le Développement humain en économie est un facteur du développement des sociétés. L'Indice de développement humain (IDH) permet de l'évaluer

L'indice de développement humain (IDH) est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le niveau de développement humain des pays du monde. L'IDH se fonde sur trois critères : le PNB par habitant, l'espérance de vie à la naissance et le niveau d'éducation.

jeune filles de l'ethnie des Bajo en Indonésie en période de Ramadan

Nations (définition)

La nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique

La notion de Nation est in concept occidental apparu après le traité de Westphalie au XVIIIème siècle, lorsque les royaumes européens formalisèrent l’existence de frontières géographiques à l’intérieur desquelles la souveraineté nationale s’exprimait. Pour d’autre civilisation le concept n’est pas associé à une délimitation précise des frontières, mais à l’existence de réseau d’alliance plus ou moins souples avec des peuples suzerains.

La nation est devenue depuis la Révolution française la forme privilégiée sinon unique de l'organisation politique dans le monde si bien qu'elle peut nous apparaître comme le cadre « naturel » dans lequel se pense et se vit le lien social et politique moderne.

Il convient de distinguer la nation et l’État. «  L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations  » (Cuvillier, Précis de philosophie)

plan du site

  • Les peuples
  • les principales rubriques
  • liste alphabétique des articles

Sites associés

  • Voyages d'aventures
  • Voyages d'aventures...le Blog

Nouveaux articles

  • le Maroc en bref
  • Langue Basque
  • Les isolats linguistiques
  • Les Basques (le peuple)
  • Catalans (peuple)

Entre nous

  • Laisser un message...
  • Qui suis-je ?

sources et références

  • Sources bibliographiques
  • Sites interessants

les plus lu

  • Les Papous
  • Les Korowai
  • Hmong - (peuples)
  • les peuples nomades
Copyright © 2025 Peuples du monde - Tous droits réservés
Joomla! est un Logiciel Libre diffusé sous licence GNU General Public