Le Guizhou, province montagneuse du sud-ouest de la Chine, abrite une population diverse et originale, composée de plus de 38 millions d'habitants. Parmi eux, environ 37% appartiennent à des minorités ethniques, contribuant à la richesse culturelle et linguistique de la région.
Les principales minorités ethniques du Guizhou:
Les Miao: Deuxième groupe ethnique en importance, les Miao comptent environ 7 millions d'individus au Guizhou. Ils sont connus pour leurs coiffes élaborées, leurs chants polyphoniques et leurs festivals animés, notamment le Festival du Nouvel An Miao.
Les Buyei: Vivant principalement dans le sud-ouest du Guizhou, les Buyei sont réputés pour leurs maisons en bois sur pilotis, leurs tambours de bronze uniques et leurs danses traditionnelles.
Les Shui: Habitent principalement les régions karstiques du sud du Guizhou, les Shui sont célèbres pour leurs maisons en pierre et leurs techniques de pêche ancestrales. Ils pratiquent également le chamanisme et vénèrent les esprits de la nature.
Les Dong: Concentrés dans le sud-est du Guizhou, les Dong sont connus pour leurs villages en tuiles, leurs tambours à eau géants et leurs chants polyphoniques. Ils ont développé un système sophistiqué d'irrigation pour leurs rizières en terrasses.
Autres minorités: Le Guizhou abrite également d'autres groupes ethniques minoritaires tels que les Tujia, les Qiang, les Gelao et les Mulam, chacun avec sa propre langue, sa culture et ses traditions uniques.
Les minorités ethniques du Guizhou jouent un rôle crucial dans la préservation de la diversité culturelle et linguistique de la région. Leurs traditions ancestrales, leurs arts et leur artisanat contribuent à la richesse du patrimoine chinois. De plus, elles jouent un rôle important dans le développement économique local, notamment grâce à l'agriculture, à l'artisanat et au tourisme.
Défis auxquels sont confrontées les minorités ethniques du Guizhou:
Malgré leur importance, les minorités ethniques du Guizhou font face à divers défis, tels que la pauvreté, la déforestation et l'assimilation culturelle. La préservation de leurs langues, de leurs traditions et de leurs modes de vie uniques est d'une importance capitale pour assurer leur survie culturelle.
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.
La nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique
La notion de Nation est in concept occidental apparu après le traité de Westphalie au XVIIIème siècle, lorsque les royaumes européens formalisèrent l’existence de frontières géographiques à l’intérieur desquelles la souveraineté nationale s’exprimait. Pour d’autre civilisation le concept n’est pas associé à une délimitation précise des frontières, mais à l’existence de réseau d’alliance plus ou moins souples avec des peuples suzerains.
La nation est devenue depuis la Révolution française la forme privilégiée sinon unique de l'organisation politique dans le monde si bien qu'elle peut nous apparaître comme le cadre « naturel » dans lequel se pense et se vit le lien social et politique moderne.
Il convient de distinguer la nation et l’État. « L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations » (Cuvillier, Précis de philosophie)