Culture Karen
Elements d'histoire
Le peuple Karen se fixe au nord de la Birmanie aux alentours du VIIIe siècle av. J.-C..
Peuple originaire des contreforts de l’Himalaya, probablement du Yunnan il vivait de chasse, de pêche et de cueillette. Les villages se déplaçaient avec l’épuisement des terres consacrées aux rizières de montagne qu’ils cultivent suivant une rotation quinquennale.
Les Karens sont devenus en général des agriculteurs produisant des céréales et des légumes et élevant des animaux. Ils ont été particulièrement célèbres en Asie pour leur réputation en matière de domestication d’éléphants, activité devenue rare.
Organisation sociale des Karen
Les intérêts économiques et politiques sont plus importants pour l'identité karen que les caractéristiques culturelles ou les distinctions "ethniques"
L’organisation sociale des villages Karens est en règle générale structurée par le mariage : les femmes restent dans la famille de leurs parents, même mariées, les hommes rejoignent donc la famille de leurs épouses.
Dans les héritages, les terres et les maisons sont donc généralement transmis aux femmes tandis que le mobiliers et les animaux sont transmis aux hommes.
Religions chez les Karens
20% des Karen sont chrétiens, 80% bouddhistes, pratiques auxquelles se superposent des croyances animistes. Les sites bouddhiques sont nombreux dans les basses terres de l’état Karen (Grottes et monastères)
Ils possèdent une tradition orale forte. Leurs langues sont rattachées au groupe tibéto-birman.
Principaux groupes de langues, parlées par les Karen
- le karène « standard» (ou karène sgaw), parlé par les Karènes sgaw (ou Paganyaw)
- le karène pwo (subdivisé en pwo occidental et pwo oriental), parlé par les Karènes « blancs » (ou Karènes pwo),
- le pa-o (ou taung thu), parlé par les Karènes « noirs » (ou Karènes pa-o), et
- le kayah (subdivisé en kayah occidental ou kayah li du côté birman, et en kayah oriental, variété peut-être disparue aujourd'hui) parlé par les Karènes « rouges » (ou Karennis ),
et aussi les langues spécifiques des
- Les Pa Dong (Padaung)
- les Bwe (Bre),
- les Yinbaw,
- les Zayein
Coutumes vestimentaires
Parmi tous les Karens, les habitudes et la culture vestimentaires sont les mêmes, mais avec des spécificités ornementales selon les ethnies. Si les femmes et hommes arborent des turbans colorés, certaines ethnies se distinguent comme les femmes Padaungs par exemple, par des anneaux autour du cou (« femmes-girafes ») et les femmes Kayah des anneaux autour de leurs genoux (« femmes-éléphants »).
La couleur des vêtements informe sur l’origine géographique et sur le statut marital de celui qui les porte. Le rouge domine chez les Sgaw et les Kayah, leurs habits sont plus éclatants. Le bleu est plus présent chez les Pow, leurs habits sont plus sombres.
La femme Karen habillée de blanc indique qu’elle est célibataire. Quand elle porte du noir, c’est qu’elle est mariée. L’homme Karen aussi annonce son mariage par le noir, mais son célibat par le rouge. Les hommes, Pow comme Sgaw, vivant dans le nord de la Thaïlande ont tendance à porter des pantalons sombres (noirs, bleu marine), plus au sud, les couleurs sont plus chaudes. L’homme porte parfois le sarong. En haut, ils portent des tuniques col en V et des rayures rouges, blanches et jaunes.
À l’origine, tous les vêtements étaient faits du coton local. Aujourd’hui, au mieux les Karens continuent de teindre le fil eux-mêmes en utilisant des teintures naturelles traditionnelles, au pire ils achètent des vêtements dans les supermarchés.
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