Les basses terres occidentales de la corne de l’Afrique, à moins de 1.500 m, sont des terres chaudes, tropicales, situées à l’Ouest des hauts plateaux éthiopiens. Cette région connait des saisons des pluies qui l’arrosent abondamment et des saisons sèches de plus en plus longues. Elle porte d'épaisses forêts difficiles à défricher et des étendues de savane. Elle se poursuit au Bar El Ghazal au Sud-Soudan par d’immenses zones marécageuses atour du Nil blanc. Vers le Sud, c’est souvent de la savane qui s’étend jusqu’au Kenya.
Il s’agit de terres conquises récemment (au XIXe siècle) par l’empire éthiopien et exploitées plus récemment encore, engendrant des conflits entre les populations locales au mode de vie traditionnel, et les gouvernements centraux porteurs d’ambitions de développements économiques et d’intégration dans les courants de la mondialisation.
La région se repartit en trois aires ethnogéographiques :
Les terres chaudes de l’Ouest éthiopien :
À l’ouest des hauts plateaux éthiopiens et à l’est du Soudan, la région est peu peuplée, peu développée et rarement fréquentée par les populations autres qu’autochtones. Les accès aux plateaux sont escapés, les gorges des rivières sont difficilement franchissables, assurant une protection naturelle pour peuples historiques éthiopiens. Elles font l’objet de programmes d’extension de l’agriculture moderne et de construction de barrages hydroélectrique. (Barrage de la renaissance sur le Nil bleu en particulier, inquiétant les pays en val comme le Soudan et l’Égypte)
La région de la vallée de l’Omo
Au sud-ouest des hauts plateaux éthiopiens, la rivière Omo dont le cours fait plus de 750 km, traverse des gorges profondes sur sa partie antérieure puis s’écoule dans de larges plaines alluviales jusqu’au lac Turkana à la frontière du Kenya.
Le débit de l’Omo est variable selon les saisons et s’accompagne après les pluies, d’inondations déposant des alluvions fertiles. Les populations clairsemées ont développé une agriculture vivrière basée sur les cycles saisonniers.
Le bénéfice du cycle alluvionnaire est remis en cause par la construction récente de plusieurs barrages hydroélectrique. S’ils permettent de produire de l’électricité pour les hautes terres éthiopiennes, Ils ont perturbé l’écosystème et la vie traditionnelle des populations locales engendrant des affrontements, des répressions et des délocalisations.
Région du Rift
Le sud de la faille du rift a favorisé l’établissement de peuples sédentaires dans des terres fertiles.
Les ethnies Oromo et Konso sont les premières à avoir occupé ces terres à l’origine peu peuplées.
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.
L'ethnologie (ou anthropologie sociale et culturelle) est une science humaine qui relève de l'anthropologie, et dont l'objet est l'étude explicative et comparative de l'ensemble des caractères sociaux et culturels des groupes humains « les plus manifestes comme les moins avouées »
Fondements et objectifs de l’ethnologie
L'ethnologie s'inscrit dans le vaste paysage des sciences humaines. Elle s’appuie sur des études ethnographiques que réalisent les anthropologues.
Cette science récente, moins de deux cents ans, a son origine dans les découvertes des peuples consécutives à l'expansion coloniale des pays occidentaux. Il en est sorti une connotation impérialiste de ségrégation des populations entre civilisée et primitives. Schématiquement, les activités de la sociologie au sens large se répartissent entre l’Ethnographie qui concerne les ethnies primitives et la sociologie qui concerne les peuples « dits » civilisés
À la fin du XXe siècle, cette approche dévalorisante a évolué vers une décomposition où l’Ethnographie (ou anthropologie sociale) concerne une analyse qualitative de l'observation des peuples sur le terrain et la Sociologie concerne l'analyse quantitative basée sur une étude statistique et globale des populations
Les principaux aspects sociaux étudiés au cours des recherches ethnographiques concernent les relations de parenté, le rôle des ancêtres, la connaissance des langues et de la linguistique associée, et l’identification des groupes ethniques.