Lhassa
Selon la mythologie, c’est la vallée de Yarlung, au sud de Lhassa, qui vit naitre les tibétains. C’est là que vécurent les premiers rois avant de décider de s’installer à Lhassa puis dans la forteresse qui deviendra le Potala.
La construction la ville commença au VIIème siècle par celle du palais du roi Songtsan Gampo aux abords du lac de Wotan dans lequel se jetait la rivière Lhassa. La princesse Wencheng décida d’y construire l’un des premiers grands temples bouddhiques afin de dompter le cœur du diable qu’elle voyait dans le lac. Elle le fit donc combler par de la terre portée à dos de chèvres blanches. Ce fut alors la construction du temple de Jokhang en 651. C’est le plus ancien du pays. La ville se développa d’abord autour du palais et de son temple.
Lhassa, qui veut dire "l’endroit des dieux", est ainsi toujours associé à la naissance du bouddhisme tibétain. La ville deviendra la capitale spirituelle et politique du Tibet.
Le Potala
Le Potala de Lhassa, construit à partir du XVIIe siècle sur un éperon rocheux près de la ville, est le palais emblématique de Lhassa. C'était à la fois la demeure du Dalaï lama, un monastère et le siège de l'administration gouvernementale. On estime que plus de 1500 personnes pouvaient y vivre. Le Potala renferme les mausolées de 8 Dalaï Lama. Il est aujourd'hui musé national, et fut épargné des pillages lors de la révolution culturelle.
Le Potala, à la fois palais et forteresse, est un imposant édifice construit sur treize niveaux, qui présente une façade de 400 mètres de long. Constitué d'une partie centrale, le palais Blanc, et le palais Rouge qui le surmonte, auxquels viennent s'ajouter d'immenses annexes
La Potala comprend plus de 1000 pièces sur 13 étages. La construction fut entreprise à partir de 1645 par le "grand cinquième Dalaï Lama", autour d'une grotte qui aurait abrité Avalokiteshvara. Les anciens appartements du Dalaï Lama sont très visités et l'objet d'une grande vénération de la part des Tibétains. Les bibliothèques abritent en particulier les livres sacrés que sont le Quanjur et le Tanjur.
Les grands monastères autour de Lhassa
Le monastère de Drepung, le plus vaste du Tibet, est une véritable cité qui, avant la Révolution culturelle, abritait huit mille moines. Il demeure aujourd'hui l'un des temples les plus actifs du pays. C’est ici qu’une fois par an, a lieu le déroulement de la grande Tangkha (plusieurs dizaine de mètres)
Le monastère de Sera, datant de 1419, présente l'apparence d'un petit bourg aux paisibles ruelles et fut l’un des hauts-lieux de l’enseignement de l’école des Bonnets jaunes
Le monastère de Tsurphu, grande université monastique des Karma Kagyupa
Le monastère de Ganden, l'un des grands monastères de l'école Gelugpa qui fut, selon la tradition, fondé par le lama Tsong Khapa ainsi que le Bouddha lui-même l'avait annoncé. Remarquablement restauré, il abrite aujourd'hui une communauté de plusieurs centaines moines et novices, après en avoir hébergé plus de quatre mille à l'époque de sa splendeur.
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