Les Tamangs, habitants du Népal des moyennes montagnes supérieures, forment une ethnie appartenant au groupe des Tibéto-birmans estimé à 1.5 million (2011)
Ils vivent autour de la vallée de Katmandou dans les zones de moyenne montagne dont la culture et la langue présentent beaucoup d'affinités avec celles du Tibet, d'où ils ont probablement émigré. Bouddhistes et chamanistes, ils sont beaucoup plus nombreux que les autres ethnies à avoir conservé l'usage de leur langue. Principalement agriculteurs et éleveurs, ils pratiquent également des activités de portage pour le commerce et le secteur touristique.
Les Tamangs ont une réputation de paisibles guerriers; Leur courage est l’une des caractéristiques reconnues par l’ensemble des Népalais. Ils sont perçus comme honnêtes, loyaux, doux et aimables. Mais ces vertus peuvent se transformer en farouche combativité sous l’emprise de la colère. Les contingents de soldats Gurkhas de l’armée anglaise sont, entre- autres, constitués de Tamangs, et certaines armées de mercenaires les recrutent volontiers pour ces qualités guerrières.
Par les Indo-Népalais ils étaient appelés collectivement « Bhote », ce qui signifie tibétains, mais il leur est préféré le nom de « Tamang » signifiant marchands de chevaux. (« Ta » en tibétain signifie « cheval », « mang » signifie « trader »).
Au Népal, les tibéto-birmans sont représentés par de nombreux groupes et ces peuples sont considérés comme des castes, par les hindous. Les Tamangs sont assimilés à une caste inférieure. Ils sont souvent utilisés, et même exploités par les hautes castes Indo-Népalaises, pour faire les travaux les plus durs qui nécessitent une grande force physique (conducteurs de rickshaws ou porteurs à titre d’exemple). Ils représentent une population pauvre.
Une minorité se définie dans un contexte, non de manière absolue. Elle peut être analysée par rapport à de la population d’une nation, d’une zone géographique, du point de vue des religions, des langues, de la culture ou de la race, de la couleur de peau, des liens de parenté…
L’appréciation en est variable selon le lieu et l’époque.
La supériorité du nombre est vue comme une hiérarchie, une supériorité de la majorité. Dans l’histoire il est peu d’exemple de minorités qui n’aient pas été marginalisées, persécutés, assimilés de force, voire physiquement éliminées.
La minorité ne l’est cependant pas toujours en nombre. Le colonisateur considéra souvent les indigènes comme des races inférieures.
La constitution des états nation moderne à souvent contribué à les révéler et à en aggraver le sort par rapport à la relative tolérance observée autrefois par les Empires. (Comme l’était les Ottomans ou les Austro-Hongrois par exemple)
La définition des minorités dépend des stratégies de la minorité elle-même, soit par son rôle géopolitique, économique, culturel. (Les juifs, les Arméniens,Touareg…)
Une minorité est aussi une catégorie sociale définie par discrimination : les homosexuels, les femmes, les gens du voyage.
La nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique
La notion de Nation est in concept occidental apparu après le traité de Westphalie au XVIIIème siècle, lorsque les royaumes européens formalisèrent l’existence de frontières géographiques à l’intérieur desquelles la souveraineté nationale s’exprimait. Pour d’autre civilisation le concept n’est pas associé à une délimitation précise des frontières, mais à l’existence de réseau d’alliance plus ou moins souples avec des peuples suzerains.
La nation est devenue depuis la Révolution française la forme privilégiée sinon unique de l'organisation politique dans le monde si bien qu'elle peut nous apparaître comme le cadre « naturel » dans lequel se pense et se vit le lien social et politique moderne.
Il convient de distinguer la nation et l’État. « L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations » (Cuvillier, Précis de philosophie)