Les tibétains en exil – la diaspora
Des tibétains ayant fui le régime communiste à partir de 1959 constituent la diaspora qui comptait plus de 130 000 membres recensés en 2009. (Dont environ 90 000 en Inde, 13 000 au Népal, 1 300 au Bhoutan et 19 000 dans le reste du monde). Ils représentent environ 5% de la population appartenant à l’ethnie tibétaine.
Le gouvernement tibétain en exil a son siège à Gangchen Kyishong (situé entre Dharamsala et McLeod Ganj). Il se donne pour mission de prendre en charge les réfugiés tibétains et de « restaurer la liberté au Tibet ». Le Parlement tibétain en exil est l'organe législatif du gouvernement tibétain en exil et comprend entre 43 et 46 membres élus :
- ·10 députés pour chacune des 3 provinces traditionnelles du Tibet historique, le Kham, le Ü-Tsang et l’Amdo,
- ·2 députés pour chacune des 4 écoles principales du bouddhisme tibétain ainsi que la tradition Bön
- ·2 députés représentent la diaspora tibétaine en Europe ;
- ·1 député représente la diaspora tibétaine en Amérique du Nord
- ·1 à 3 députés nommés par le dalaï-lama représentent la culture, les sciences ou le service de la communauté.
L’assemblée est présidée par un président et un vice-président élus tous les cinq ans par les députés en leur sein. Les sessions de l’assemblée se tiennent tous les 6 mois. Cependant le dalaï-lama peut convoquer l’assemblée en cas d’urgence d’un niveau national. Lorsque l’assemblée ne siège pas, un comité de douze membres gère les affaires courantes, constitué de deux membres par province, un membre par école bouddhiste et un nommé par le dalaï-lama.
Pour rester en liaison constante avec la population en exil, des assemblées locales ont été instituées dans chaque communauté de plus de 160 personnes. Ces assemblées locales sont l’exacte réplique du parlement tibétain. Enfin, c’est le parlement qui est habilité à élire le Cabinet tibétain, le Kashag, ou Conseil des ministres.
Dharamsala est devenue une attraction touristique fréquentée chaque année par 400 000 touristes étrangers et un nombre égal de touristes indiens. Cafés, bars à bière, chambres d'hôte, salles de yoga, salons de tatouage et de perçage côtoient des réclames pour des stages de médecine naturelle, de bouddhisme, de spiritualité. La ville est mal équipée face à l'afflux des visiteurs et l'expansion économique qui en découle : emballages plastiques dans les rues et les ruisseaux, pollution de l'air par les gaz d'échappement des véhicules, adduction d'eau et réseau d'égout n'arrivant plus à suivre.
Depuis de nombreuses années, le bouddhisme est la religion principale de la région : depuis le VIIe siècle, on recense déjà 50 monastères dans la vallée qui logent près de 2 000 moines
L’expansion de l'économie au Tibet a amené un petit nombre de réfugiés à rentrer au pays où les revenus sont plus élevés et où il est plus facile de monter une entreprise mais le manque d’argent et la peur de se faire arrêter en dissuade bon nombre. Pour d’autre la paupérisation dans certaines régions et les menaces policières continuent d’alimenter un flux vers les centres de réfugiés.
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