En théorie, le nomadisme se définit par une vie itinérante en l'absence de maisons de village, de villes de jardins ou de champs ou d'exploitation de terres, de territoire ou même d'état. Cette définition est souvent erronée, car la réalité peut être beaucoup plus variable dans ses modes de vie. Des habitats en dur peuvent être utilisés temporairement selon les saisons.
L'espace nomade est ouvert (pas de notion de propriété foncière ou de souveraineté territoriale. Il est formé de lignes, d'itinéraires avec des noeuds autour des puits, des palmeraies des salines ou des villes.
Le nomadisme repose sur une gestion collective des ressources naturelles (végétales et hydrauliques), alors que le cheptel est lui, une propriété individuelle.
Les pâturages et les puits sont administrés en commun, mais l'appropriation collective n'est pas synonyme de libre accès et d'usage public. Il existe des règles de préséances d'accords de réciprocités.
La vie sociale est modulée au grès des saisons. À la saison sèche, les troupeaux sont dispersés et les familles sont isolées les unes des autres. À la saison de pluies (hivernage), l'abondance des pâturages rend favorables les regroupements, les fêtes, les mariages, le troc.