L’organisation sociale chez les Asmat est patriarcale. La descendance est donc principalement patrilinéaire.
Les hommes Asmat peuvent être polygames. Dans de nombreux cas, une femme, devenue veuve rejoint l’homme d’un couple de la famille le plus proche pour ne pas être laissée ainsi que ses enfants, sans protection.
Selon des règles internes au village ou inter village (Mbai ), il était admis que les partenaires masculins pouvaient partager leurs épouses dans une pratique appelée papitsj . Sous l'influence des missionnaires dans les dernières décennies elles ont été à priori proscrites.
La répartition du travail est largement dépendante du sexe des individus. Les femmes sont responsables de la pêche au filet, de la collecte en forêt (assisté par les enfants), du transport de bois de chauffage, et la plupart des tâches domestiques. Les hommes sont responsables de la pêche à la ligne, la chasse, et la plupart des activités horticoles. L'abattage des arbres, et les constructions des maisons sont dévolus aux hommes. Le traitement du sagou est l’affaire des deux sexes. Dans les villages maritimes, la pèche au requin est devenu une activité importante devant l’augmentation de la demande extérieur pour les ailerons.
Les hommes dorment dans la « longue maison » (jeuw) hors de la présence de leur épouse. Les cérémonies qui ont lieu à l'intérieur de la maison des hommes sont interdites aux femmes.
Avant la période coloniale (hollandaise) la plupart des échanges de proximité ne se faisaient que pour des éléments à valeur rituelle (des coquilles de triton par ex). Pour les pierres nécessaires à la confection des haches un réseau d’échange plus étendu allait jusqu’aux contreforts des montagnes centrales.
Aujourd’hui le commerce concerne des objets manufacturés apportés par des commerçants (principalement les Indonésiens d'origine chinoise et javanais), les échanges avec des missionnaires, ou les touristes occasionnels.
L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques et physiologiques, évolutifs) et culturels (socioreligieux, psychologiques, géographiques, etc.). Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles
L'anthropologie s'organise autour de deux grands types de travaux étroitement liés : d'une part, les travaux d’ethnographie, qui sont des enquêtes et observations de terrain (empiriques) concernant dans les détails et de façon isolée les peuples, cultures et sociétés humaines, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous la forme de monographies ; et d'autre part, les travaux d’ethnologie, dans lesquels sont étudié les peuples, cultures et sociétés humaines de façon comparée et sur la base de recherches (théoriques) au sein des publications ethnographiques, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous forme d'essais. (WiKi)
L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie est la phase de généralisation théorique après comparaison
L’anthropologie et l'ethnologie s’assignent comme tâche de penser l’autre.
La nation est un « Ensemble de personnes vivant sur un territoire commun, conscient de son unité (historique, culturelle, etc.) et constituant une entité politique
La notion de Nation est in concept occidental apparu après le traité de Westphalie au XVIIIème siècle, lorsque les royaumes européens formalisèrent l’existence de frontières géographiques à l’intérieur desquelles la souveraineté nationale s’exprimait. Pour d’autre civilisation le concept n’est pas associé à une délimitation précise des frontières, mais à l’existence de réseau d’alliance plus ou moins souples avec des peuples suzerains.
La nation est devenue depuis la Révolution française la forme privilégiée sinon unique de l'organisation politique dans le monde si bien qu'elle peut nous apparaître comme le cadre « naturel » dans lequel se pense et se vit le lien social et politique moderne.
Il convient de distinguer la nation et l’État. « L’idée de Nation implique une idée de spontanéité; celle d’État, une idée d’organisation qui peut être plus ou moins artificielle. Une nation peut survivre, même lorsqu’elle est partagée entre plusieurs États; et un État peut comprendre plusieurs nations » (Cuvillier, Précis de philosophie)