Si l’origine du peuplement de Madagascar est mal connue, les fondements de la culture malgache viennent en grande partie de l’arrivée d’Austronésiens du Sud-est asiatique, appelés de manière globale les Vazimba.
Ils ont apporté dans l'île le fond de la langue malgache et des techniques d'origine indonésienne, pirogues à balanciers, rizières inondées, maisons en bois équarris ou en branchage construites sur pilotis, villages édifiés sur les hauteurs entourées de fossés, les traditions culinaires communes telles que le riz au bœuf ou le riz au poisson, etc.
Les populations ont reçu aussi des apports résultant d'échanges humains depuis l'Afrique, en particulier Bantous, et aussi grâce à la navigation arabe entre les côtes de l'Arabie, de l'Afrique orientale et de la Grande Île
Au Moyen Âge (vers l’an 1000), les anciennes populations Vezos de la côte Ouest et Nord-Ouest faisaient du commerce avec les Perses de Chiraz et les Arabes Omani qui établirent des comptoirs sur l'île. Ces derniers étant le plus souvent accompagnés de Bantous d'Afrique orientale. Les habitants de la côte Ouest de Madagascar, connurent un fort brassage et donnèrent naissance à des ethnies spécifiques.
De cette époque naquirent les grands royaumes de la côte Ouest du second millénaire : Boina et Menabe.
Les immigrés bantous étant pasteurs, les sociétés néo-Vezo de la côte occidentale intégrèrent à cette époque l'élevage des zébus dans leur mode de subsistance.
À partir du XIIIe siècle, Madagascar connut d'autres vagues d'immigrations : néo-austronésiennes (marins et commerçants Malais, Javanais, Bugis de Célèbes), orientales (par les marins et commerçants Indiens ou Arabes) et européenne (marins Portugais échoués dans le Sud-Est).
La fin des clans Vazimba survint avec l'avènement des grands royaumes des hauts plateaux centraux (XVIe - XVIIIe siècle) dont le plus marquant fut le royaume Merina qui ouvrit la période féodale à Madagascar. Dans d'autres territoires néo-vazimba des hauts-plateaux du Sud et de l'Est d’autres anciens grands royaumes se constituèrent avec les peuples Betsileo, Bezanozano et Bara.
C’est l’arrivée des Européens au XIX qui suscita, quelques fois avec leur concours, l’unification politique de l’ensemble de l’île, alors dominée par les Merinas.
La diversité des ethnies malgache n’est pas de type racial ou culturel, mais bien plutôt d’ordre géographique, politique ou économique.
L’amalgame des peuples d’Orient, d’Asie du Sud-Est, d’Afrique et d’Arabie se retrouve en chaque groupe, du nord au sud, mais tous les clans ont une culture originelle commune. Cela se remarque entre autres a travers les rites funéraires.
Il subsiste cependant une différence entre les ethnies dites « Ambaniandro » (littéralement ceux qui sont nés sous le jour) essentiellement représentées par le groupe Mérina et les ethnies dites “côtières” (essentiellement d’origines bantoues et au type « négroïde »). Il persiste d’ailleurs une sorte de racisme latent, issu des guerres de conquête entre les Rois et Reines Mérina (des hauts plateaux malgaches) et principalement le peuple Sakalave de la côte ouest de Madagascar. Ce « racisme » existe également envers les « Mérina » et de la part des sujets de certains royaumes « Sakalaves » (les « Vezo » et les « Boina » en particulier)
L'anthropologie est la branche des sciences qui étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques (anatomiques, morphologiques et physiologiques, évolutifs) et culturels (socioreligieux, psychologiques, géographiques, etc.). Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles
L'anthropologie s'organise autour de deux grands types de travaux étroitement liés : d'une part, les travaux d’ethnographie, qui sont des enquêtes et observations de terrain (empiriques) concernant dans les détails et de façon isolée les peuples, cultures et sociétés humaines, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous la forme de monographies ; et d'autre part, les travaux d’ethnologie, dans lesquels sont étudié les peuples, cultures et sociétés humaines de façon comparée et sur la base de recherches (théoriques) au sein des publications ethnographiques, et dont les résultats sont le plus souvent publiés sous forme d'essais. (WiKi)
L’ethnographie est l’étape de collecte des données, l’ethnologie le stade des premières synthèses, l’anthropologie est la phase de généralisation théorique après comparaison
L’anthropologie et l'ethnologie s’assignent comme tâche de penser l’autre.
Elle cherche à comprendre et à expliquer l'impact du social sur les représentations (façons de penser) et comportements (façons d'agir) humains. Ses objets de recherche sont très variés puisque les sociologues s'intéressent à la fois au travail, à la famille, aux médias, aux rapports de genre (hommes/femmes), aux religions, ethnicités, bref, à l'environnement humain.